Les premiers habitants.
De récentes récentes découvertes archéologiques tracent les premiers
habitants de la région il y a plus de 500.000 ans. Ils seraient les ascendants
des premiers américains, partis à la recherche de paturages au travers de la Sibérie
et traversant le détroit de Béring. Analogies dans le logement avec les tentes des Tsataans,
certaines similitudes dans la morphologie et une pratique spirituelle des indiens d'amériques similaire au
Shamanisme du centre de l'asie.
Ce n'est qu'après le changement de climat aux environs de 140000 BC que les Mongols deviennent
des nomades. Le climat leur avaient permis jusqu'alors de cultiver de l'orge. Ensuite
ils adoptèrent le mode de vie nomade pour eux et leurs bêtes, yacks, chevaux et chameaux.
500 - 400 BC - Les tribus Xiongnus et les premières guerres.
Ces tribus parlaient un langage proche du Turc et ont souvent affronté leurs voisins chinois aux cours
des 4ème et 5ème siècles avant JC. Ils envahirent la Chine aussi loin que le fleuve jaune et
avaient déjà cette féroce réputation de barbares combatant à cheval avec des épées.
Ce n'est qu'au premier siècle qu'ils furent repoussés hors des frontières chinoises.
La fin des barbares - Les ouïghours
Contemporains de la dynastie Tang (618 - 907) en Chine, les ouïghours peuple d'asie centrale
construisent plusieurs villes dont Kharbalgasun.
Après avoir pris le contrôle de l'ensemble de la Mongolie ils transforment le pays peuplé de barbares
sanguinaires en un peuple moins avide à guerroyer.
Les ouïghours continuent à dominer la Mongolie jusqu'en 840 lorsqu'ils seront repoussés par
les Kyrgyz qui vivent maintenant dans la province chinoise du Xinjiang.
Les Kitans autre tribu mongol profitent alors du champ libre laissé par l'effondrement
des ouïghours, en plus de la Mandchourie, ils dominent alors tout l'est de la Mongolie
et le nord de la Chine jusqu'à la rivière jaune.
Les Kitans et les Xia.
Mais les Kitans font ensuite face à une autre tribu de l'ouest de la Mongolie les Xias
et sont finalement vaincus par les chinois en 1122.
Chengis Khan.
Né en 1162 Chenggis Khaan s'appelle alors Temujin, du nom d'un chef Tartare que vient de tué
son père.
Son père Yesügei était le chef d'une tribu, les Kiyat-Borjigins dont les ancêtres vivaient sur la
rivière onon et avant dans le sud de la Sibérie.
La férocité de Temujin apparaït pour la première fois lorsqu'il assassine son demi-frère
Bekter pour lui voler son poisson.
Lorsque son père est tué empoisonné par les Tartares, Temujin doit alors dès neuf ans, se défendre
lui et sa famille pour rester en vie.
La revenche tenaille alors Chenggis Khaan soutenus par ses compagnons d'armes Jamukha et Borchi.
Temujin s'allie à la tribu Kerait et son chef Toghril.
c'est 1189, que Temujin est proclamé Chenggis Khaan, autrement dit chef de la tribu mongole
des Borijans. huit princes lui donnent allégeance, en quinze ans ils exterminera les tartares
, ainsi que les tribus Taichut et Naiman. en 1206 lors du rassemblemnt des tributs, il est proclamé
chef de tous les peuples vivants sous les tentes.
Il rassemble alors une armée de plus de 180000 hommes, et avec l'aide de ses deux généraux, Jebe et
Subedaï, élargie son empire constamment au court
de batailles particulièrement cruelles.
Chenggis Khaan meurt en 1227 dans la province chinoise de Gansu près de Yinchuan à l'âge de 66 ans.
A sa mort l'empire mongol, le plus grand jamais constitué, s'étendra de la mer
Caspienne à Pékin.
La division de l'empire.
A la mort de Chengis Khaan, l'empire est divisé entre ses cinq fils.
Tolui prend le contrôle du centre de la mongolie, Hülegü s'occupe de la Perse, Chaghatai hérite de l'Asie
centrale et son fils Batu s'établi avec une horde de guerriers à Seraï en Eurasie.
En 1229, Tolui qui administre l'empire depuis la Mongolie centrale depuis deux ans meurs rapidement
et c'est Ogedei qui prend le control de l'empire alors qu'il continue à combatre avec l'armée
mongole pour l'extension de l'empire. Tout en poursuivant les ravages initiés par son père, il
met à sac les villes russes de Novgorod et Kiev et sème la terreur jusqu'à la Volga en 1240.
A la tête de son armée il ira jusqu'en Pologne et Lithuanie, brule Cracovie et
envahie la Hongrie. Alors que les européens se mettent à trembler, en 1241 les mongols stoppent
soudainement leur progression, aux portes de l'europe, pour retourner directement en Mongolie.
Ses deux frères Chaghatai et Ogedei Khan viennent de décéder et les lois instituées par Chengis
imposent aux chefs de revenir en terre Mongole afin d'élir démocratiquement un nouveau
leader. Ce sera la veuve d'Ogeidei qui dirigera l'empire pendant cinq ans jusqu'à l'établissement sur
le trône de son fils Güyük en 1246, mais son impopularité conduira à son empoisonnement l'année suivante.
En 1251, c'est une autre branche de la famille avec Möngke qui prendra le contrôle de l'empire.
Pendant ce temps Hülegü, fils de Chengis continue l'expansion de l'empire et envahie l'Iran détruisant
Bagdad, il fera tué le calife dans la plus pure tradition mongole plaçant le souverain iranien
enroulé dans un tapis pour éviter la souillure du sang royal puis le faisant pietiner à
mort par des chevaux.
En 1259, aux portes de l'Egypte ils stoppent à nouveau soudainement et retournent en Mongolie
une fois encore pour élir un nouveau leader, Möngke Khaan venant de mourir d'une dysenterie.
Les derniers instant de l'empire, Kublai Khaan
Petit fils de Chengis Khaan, Kublai Khaan (1216-1294) défait la dynastie Song (960-1279)
et devient alors l'empereur de la dynastie chinoise Yuan (1271-1368). Si son frère se contentait de
d 'administrer les pays voisins de la Mongolie, Kublai avait plus d'ambition et il établit
sa capitale à Khanbalik connue sous le nom de Dadu en chinois et aujourd'hui nommée Pékin.
C'est à Pékin qu'il rencontre Marco Polo en 1274.
La capital d'été est quant à elle établie plus au nord à Shangdu, mais le fils de Kublai, arrière
petit fils de Chengis Khaan réalise que l'expansion de l'empire Mongol a atteint son maximum.
en 1260, les mongols perdent une bataille importante en Egypte contre les Mamluck, et les défaites
contres les japonais alors qu'un typhon tue 140.000 soldats mongols.
Kublai, concentra ses efforts à garder l'empire tel qu'il était, s'étendant de la Corée à la Hongrie
et du Vietnam à la Russie, le plus grand empire jamais constitué.
Il favorise les échanges commerciaux au travers de l'empire et avec l'europe, développe
les voies de communication.
En Chine la dynastie mongole Yuan institue un projet pour palier à la famine,
développe le système d'irrigation par canaux qui apportera nourriture des campagnes vers les villes.
60 millions de chinois sont alors administrés par moins de 150.000 mongols, qui deviennent
rapidement très privilégiés.
A la mort de Kublai Khan en 1294, les mongols vus comme une classe
privilégiée, dépendant des chinois qu'ils administraient et avides de pouvoir perdent
ce dernier, jusqu'à ce qu'ils soient repoussés par l'empereur de la dynastie Ming.
(1368-1644) Zhu Yuanzhang.
Le déclin de l'empire mongol.
A l'effondrement de la dynastie yuan, 60000 mongols retournent en Mongolie et reviennent à leur
style de vie d'antan, de tribus béligérantes.
Une guerre civile s'en suit de 1400 à 1454 entre les tribus de l'est les Khalkhs et
celles de l'ouest, les Oyrats. Un long déclin est alors amorcé.
Altan Khaan (1507-1583) réunifie les tribus Khalkhs, prend le contrôl de la
Mongolie, et tente par une guerre de reprendre à la nouvelle dynastie Ming les territoires chinois
de l'ancienne dynastie Yuan en vain. Altan Khaan signe alors un traité de paix, en 1571, avec les chinois
et retourne ses troupes vers le sud pour entrer en guerre contre le Tibet.
Curieusement Altan Khaan souscrit à la religion bouddhiste tibétaine qui devient alors religion
d'état pour la Mongolie pendant 200 ans. Les moines bouddhistes tentent de réunifier les tribus
mongoles en vain.
Le pays retourne à sa situation initiale, une mosaïque de tribus béligérantes.
Après la mort d'Altan Khaan les Manchus succésseurs des Jurgens très anciens ennemis des mongols
avant Chengis établissent la dynastie Qing (1644-1911) jusqu'en 1911. Les Manchus dans un premeier
temps n'avaient pas la moindre animosité contre les mongols, qui s'entretuaient déjà entre eux
en Mongolie, les Zungars de l'ouest, régnant depuis sur bouccara, Kashgar, Turfan, combataient déjà
ceux de l'est, les Khalkhs.
Les Khalkhs prennent alors la mauvaise initiative d'appeller les Qing pour combattre les Zungars,
ces derniers bien que bons cavaliers et archers ne résisteront pas aux nouvelles armes de
l'armée Manchus, les canons, en 1691 les Khalkhs sont soumis aux règles Manchus,
les Zungar seront ensuite vaincus en 1732.
La religion bouddhiste est encouragée en Mongolie par les Qing qui font construire des centaines
de monastères, jusqu'en 1800 les Qing règnent raisonablement sur la Chine et la Mongolie.
Mais ensuite une corruption survient, accompagnée d'exploitation des paysans, taxes, tortures...
Les Manchus règnent sur la Mongolie depuis Urga (UB), Uliastaï et Khovd.
Les Mongols n'oublieront pas les exactions Manchus.
La révolution.
En 1911, la dynastie chinoise des Qing s'effondre, les princes mongols voient l'opportunité
d'obtenir l'indépendance et au premier décembre 1911 le huitième Jebtsun Lama est proclamé chef
spirituel Bogd Khaan de la Mongolie qui devient une théocracie.
La chine bien que très préoccupée par le désordre intérieur ne reconnaît pas l'indépendance
de la Mongolie, aussi en 1915 le traité de Kyakhta rassemblant la Chine, la Russie et la Mongolie
accorde une autonomie très limitée à cette dernière.
En 1917, la révolution Russe laisse alors le pouvoir aristocrate Mongol sous le choque et la
Chine en profite pour envahir à nouveau la Mongolie en 1919. En 1921, l'armée anticommuniste
russe repousse les chinois hors de Mongolie mais plus qu'un retour au régime précédent, dirigé par
le huitième Jetbsun Lama c'est l'armée russe qui gère le pays. Alors que l'armée Bolchevique prend
le dessus sur l'armée russe des blancs en Sibérie, les Mongols voient leur salut dans une alliance
avec les Bolcheviques pour repousser les Blancs.
En 1921, ils reprendront Ulaan Baator et le gouvernement du Parti du Peuple Mongol sera établi
avec à sa tête le huitième Jebtsun Lama, le Bodg Khaan qui n'aura finallement aucun pouvoir.
Le premier parti politique existant dans le pays renverse le Bodg Khaan et
son leader est alors l'ancien commandant des troupes mongoles, Damdin Sükhbaataar.
Mais une fois que l'armée russe des "Blancs" est définitivement repoussée, les communistes
prennent le contrôl du gouvernement dirigé par Damdin Sükbaataar, ce parti restera
au pouvoir pendant cinquante neuf ans.
Le control soviétique.
En 1924 la République du Peuple Mongole (RPM) est déclarée, ainsi la Mongolie devient le
second plus grand pays communiste de par sa superficie.
Le Parti du Peuple Mongol est renommé Parti Révolutionnaire du Peuple Mongol, les
soviétiques et ce nouveau gouvernement travaillent secrètement ensembles pour éliminer les
non-communistes du pays. Après la mort de Lenine en 1924 le gouvernement communiste
de Mongolie reste indépendant jusqu'à
ce que son successeur Staline prenne le pouvoir. Les purges commencent alors en Mongolie.
APrès les morts étranges de Sükbaataar et Danzan Khorloo, Choibalsan est nommé par Staline.
La réquisition des terres et troupeaux aux moines bouddhistes est ordonnée, pour être
redistribués au peuple sous forme de coopératives.
S'ensuit l'emprisonnement et l'execution de centaines de moines.
La propriété privée est interdite.
Une campagne anti-religieuse commence, 27000 mongols sont exécutés, dont 17000 moines
soit 3% de la population.
1931 - L'invasion japonaise.
En 1931, les japonais envahissent la Mandchourie et replace le dernier empereur
Qing sur le trône, mais celui ci n'aura aucun pouvoir.
L'armée russe retourne en Mongolie sur le front est par peur d'une invasion japonaise
en Mongolie puis en Russie. Dix pour cent de la population Mongole sera enrolée dans l'armée
Mongole. En 1939, les japonais tentent d'envahir la Mongolie mais les armées russes et Mongoles
les repoussent, un traité de neutralité entre le Japon et la Russie est alors signé.
Celui-ci est rompu en 1945, pour repousser définitivement les japonais du continent.
La Mongolie extèrieure est alors reconnue indépendante par la Russie et les morts successives de
Choibalsan et Staline ramène une relative paix en Mongolie jusqu'en 1960.
avec Tsedenbal à la tête du gouvernement.
Le retour de la confiance russe envers les chinois amena la Russie à retirer définitivement
ces troupes de Mongolie en 1956.
Mais en 1960, une nouvelle brouille politique Sino-soviétique amène la Mongolie à se ralier à
la Russie, ce qui semble le moindre mal. Des dizaines de milliers de soldats russes retournent
en Mongolie, durant les 70's, les mongols partent en Russie pour apprendre un métier et reviennent
avec la culture russe, vodka, musique, nourriture...
La langue russe est alors la seconde langue du pays.
Les réformes.
Le régime soviétique perd de sa force et Tsedenbal doit se retirer, il part à Moscou en 1984
et sera remplacé par Jambyn Batmöngke, un réformateur, en 1986 Gorbatchev décide le retrait des
troupes soviétiques, Batmöngke institut une Pérestroïka faite de réformes économiques
et sociales et une glanost politique.
Fermeture des Kholkozes, plus de liberté aux entreprises, décentralisation, retour de l'investissement privé, les officiers de haut rang mis à
la retraite.
En 1989, les relations chino-mongoles sont rétablies, la liaison aérienne
Pékin/Ulaan-Baatoor réouverte.
Mais le retour à une économie de marché entraîne de nombreux problèmes, les mongoles n'étaient pas
près, la fin des coopératives, entraîne un chômage important, les nomades ne savent toujours
pas s'occuper des troupeaux qui leur sont redistribués.
Des manifestations importantes ont lieu à Sükbaataar square dans Ulaan Baator, après Tienanmen
le Parti Revolutionnaire du Peuple est près à envoyer les tanks face au peuple manifestant
mais Bätmongke refusa, il perd le pouvoir, les manifestations redoublent d'importances et le
politburo renonça au pouvoir, un amendement à la constitution autorisa en juillet 90
des élections multipartites.
Vers la démocratie.
Bien que la majorité des intelectuels et le peuple de la capital vote pour un changement de
parti, étrangement le Parti communiste gagna à nouveau les élections, soutenu par les gens
des campagnes qui regrettaient le travail donné par les Kholkozes.
Mais ce gouvernement communisme se voulait définitivement démocratique, et de jeunes leaders
libéraux se voient donner des ministères. La liberté d'expression, de pratique de la religion,
et de rassemblement est accordée.
La constitution est encore modifiée et de nouvelles élections ont lieu en 1992, le même parti
communiste est réelu. Mais la pression des créanciers internationaux, amène le pays à voter
pour une jeune coalition démocrate en 1996 qui met fin à 75 ans de communisme.
Mais la corruption fait son apparition, des membres du parlement sont emprisonnés en 1999,
cinq premiers ministres se succèdent de 1996 à 2000.
La situation aujourd'hui.
Aux dernières élections en 2001, les mongols ont remis en place un gouvernement communiste
( voir les news
) et rejoint.
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