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Les nouvelles de voyageurs en cours de balades ou récemment rentrés



Les articles suivant sont issus de nouvelles envoyées par des voyageurs en cours de ballade ou déjà revenus avec qui nous restons en contact depuis pour les plus anciens une dizaine d'année certains ont repris la route, d'autres sont maintenant plus sédentaires. Vous pouvez laisser une info. utile à tous ou même utiliser ce site comme boîte aux lettres. Dans tous les cas à bientôt sur ce site et bonne route à tous.

Dernière mise à jour le 11 nov 2003


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  • Russie - Journal

    Moscou, 11 Nov. 03

    Ulan bator a Moscou
    Date: Tue, 11 nov 2003 18:34:59 +0100 From: didier bertrand Que dire sur ce train mythique qu'est le transsiberrien? j'ai trouve le trajet Oulan-Bator Moscou plein de charmes , mais il faut bien avouer que 4 jours de trains dans un compartiment restent malgre tout 4 jours dans un espace reduit et peu varie! En premiere classe les compartiments ne comportent que 2 couchettes, et c'est sur la petite table entre les couchettes que j'ai pu savourer ma provision de soupes chinoises. Non pas que le transsiberrien ne comporte pas de wagons restaurants, mais entre 5$ le repas et 10 cents le paquet de pates, j'avais choisi l'economie. Chaque voiture est munie de son personnel de service attitre, generalement une grosse mama russe apportant du the. En bout de wagon, c'est un samovar version moderne, un assemblage de tube et soupapes, chauffe par du bois ou du charbon , qui fournit a toute heure de l'eau chaude a volonte. Le passage de la frontiere mongolo russe en pleine nuit demande 3 bonnes heures, et c'est le visage ensommeille que j'obeis! aux douaniers russes qui me demandent de me mettre debout et de sourire commme sur la photo de mon passeport. Peu causant ils n'en sont pas moins efficaces: PasspORT! debout! Souriez!, les deux dernieres injonctions etant mimees avec une raideur toute sovietique.... Je me rendors et au matin je decouvre ce qui va etre mon paysage quotidien jusqu'a Moscou: des forets de bouleaux aux feuilles jaunies par l'automne, a perte de vue, et parfois un petit village siberien, maisons de bois aux larges fenetres et aux cheminees fumantes plantees dans un carre de choux, bases de l'alimentation russe, avec la vodka. De temps a autre, une petite eglise orthodoxe fait preuve d'une presence timide. Seul le lac Baikal met un peu d'originalite dans le decor, et donne un air marin a la siberie. De nombreux arrets en gare, assez brefs, sont le theatre d'une grande agitation. A l'entree en gare la foule amassee sur le quai n'attend pas naivement comme je l'imaginais un parent ou un ami debarquant, pas d'adieux dechirants et de mouchoirs agites au vent mais plutot une foule semi hysterique de femmes attendant la bonne affaire. C'est que le transsiberien est rempli de vendeurs ambulants proposant manteaux de daims, de velours ou de cuirs de fabrication mongole, et defiant apparemment toute concurrence en matiere de prix. Ces vendeurs sautent sur le quai avant l'arret du train, et c'est a qui reussira a essayer le manteau avant le depart. Les roubles s'echangent rapidement de mains en mains, les vendeurs font le va et vient entre le quai et le wagon, et sautent dans le train qui repars au tout dernier moment. Tout cela est illegal, et la police russe ferme gentillement les yeux. Du moins en siberie orientale car plus on je m'approche de Moscou et plus les transactions ! deviennent furtives, jusqu'a ce que la presence policiere empeche tout commerce. Un truc consiste pour le vendeur a descendre raoidement du train en portant sur lui la veste qu'il souhaite vendre, a trouver un acheteur et a remonter rapidemment dans le train en T-shirt pour ressortir avec sur le dos une nouvelle veste. Tout cela ne suffit pas a tuer le temps , et je discute avec d'autres passagers: un couple age de fermier d'arizona qui voyagent de Hong Kong a St Petersburg avec 10 kilo de guides culturels qui me sont bien utiles, une doctorante australienne qui se rends a Londres pour enseigner la psychologie et deux etudiants britanniques, qui apres avoir enseigne l'anglais au Japon pendant deux ans, reprennent leur etudes a Dublin. Egalement ce russe les larmes aux yeux qui va retrouver sa femme qui vient d'accoucher dans la grande ville. Les voyageurs non occidentaux sont des russes(!), des monbgols et des chinois partis chercher la fortune en occident. L'arrivee a Moscou se fait sous une pluie battante, mais je me soucie peu du temps, n'etant en Russie qu'en transit ( formalite de visa touristique un peu trop casse tete en mongolie) . Un avion m'attends pour la Turquie le lendemain meme... la boucle est bouclee, mais encore un peu de temps, le moyen orient n'est pas loin... je suis actuellement en turquie, extreme sud est, pres a passer en syrie tres prochainement, et tout va bien...

    Mongolie - Journal

    Ulan Baator, 27 oct 03

    Au pays du ciel bleu...Ulan Baator
    Date: Mon, 27 Oct 2003 19:04:12 +0100 From: didier bertrand
    C’est vers 23 heures que le transmongolien Beijing Ulan Bator stoppe a erlian, la frontiere sino-mongole. Sur le quai les vendeurs de fruits et de pates instantanees se rejouissent de voir enfin arriver le dernier train de la journee et sa cargaison de voyageurs affames. Presque tous sont des chinois en route pour Moscou, officiellement en “vacances”, mais peu a peu la verite fait surface: ils esperent tous trouver du travail en russie ou rejoindre des proches en France ou a Milan, deja installes et travaillant dans la confection ou la restauration. Le train repart vers un entrepot et bientot les wagons epars se retrouvent souleves a 2m du sol par 4 enormes crics automatiques. Il faut en effet changer les bogies, les voies ferrees chinoises et mongoles ayant des ecartements differents. Au reveil je suis en Mongolie et le train traverse le desert de Gobi dans sa partie est, puis penetre dans les steppes herbeuses quasi desertes qui constituent une grande partie du pays avant finalement de sinuer entre les collines derriere lesquelles se cachent Oulan Bator, la capitale. Rien ne laissait presager la presence de la ville dans la steppe, et l’arrivee est une surprise. Le regard englobe rapidement tout Oulan bator quý ressemble plus a une grande ville de province francaise qu’a la capitale d’un etat grand comme trois fois la France. Le coeur de la ville est constitue de batiments sovietiques decrepits et d’immeubles neo-grecs negliges. il suffit de s’eloigner de quelques centaines de metres des deux rues majeures pour arriver dans les faubourgs de la capitale, les versants pentus des collines couvertes de palissades de bois et d’enclos de fil de fer entourant les ger, ces yourtes mongoles tres similaires a celles vues au Kirgizistan. Les villes sont les rares lieux du pays ou le concept de terrain prive existe: dans ce pays immense pour une population de 3 millions d’habitants, ce n’est pas la place qui manque et l’on peut planter sa ger quasiment n’importe ou. Les larges rues asphaltees abritent des restaurants continentaux, echoppes de cosmetiques coreens et boutiques de mode, et les supermarches proposent de facon etonnante une gamme enorme de produits directement importes d’Allemagne. Les 4x4 et les bus offerts par le Japon sillonnent les rues et crees un intense traffic. Sur les trottoirs j’assiste a l’etrange spectacle du choc des generations: les personnes agees , vetues de longues tuniques bleues ou pourpres ceinturees de turbans verts ou oranges fluorescents, avancent tranquillement en bottes de cuirs aux extremites recourbees comme des babouches et se fraient un chemin au milieu de la foule estudiantine en jeans et T-shirt. Sans exception, les jeunes femmes ont manifestement passees du temps a soigner leur apparence avant de sortir, et les cosmetiques coreens doivent ici faire de sacrees affaires. Egalement sur les trottoirs, des enfants mendient et quetent, se ruant sur les occidentaux nombreux ici., peut etre a cause des nombreuses ONG. Des personnages curieux deambulent aussi, porteur d’un classique telephone blanc a larges touches muni d’une petite antenne, permettant pour quelques tögrög de telephoner en ville. Ýl n’y a en effet pas de cabines publiques. Comme d’autres habitants de la rue et habitues des trottoirs , certains portent un masque facial de chirurgien. Se proteger du froid, de la SARS? Avec l’epidemie de SARS en Chine, la mongolie a ete durement affectee par la chute de la frequentation touristique, mauvais hasard pour cette annee 2003 declaree “annee du tourisme”. J’aboutis a la Chinggis Guesthouse, et je ne tarde pas a decouvrir qu’ici Chinggis Khan (Gengis Khan) est encore un heros bien vivant, temoin de la grandeur passe et seul titre de gloire de ce pays dont l’histoire est avalee par celle de la Chine et de l’URSS: tout s’appelle Chinggis, les restaurants, les agences de voyages, les hotels , la biere locale... Tres vite en quittant la ville je decouvre mes premiers ovoo, ces pyramides de pierres herissees de lambeaux de soie bleue brillante. Les mongoliens , suivant . majoritairement les preceptes du boudhisme tibetain mitiges de shamanisme, y apportent des offrandes diverses. La plus commune est une bouteille de vodka vide! Hors d’Oulan Bator la route goudronnee laisse tres vite la place a la piste. La vitesse moyenne est de 30 km/h et croiser plus d’une jeep ou d’un camion dans la journee est signe d’un intense traffic. Ýl s’est passe des jours ou je n’ai rien vu d’autre que la steppe, des troupeaux de chevaux sauvages et des hordes de chevres et moutons proches d’occasionnelles ger. Ces dernieres , faite de bois et de feutre, representent l’habitation ideale des nomades : facile a deplacer a dos de chameaux ou de yaks , facile a chauffees... le toit soutenus par deux piliers de bois peint en orange , presente un large ouverture circulaire en dessous de laquelle se trouve le poele a bois ou a bouses, les principaux combustibles. Tout est peint en orange vif, les meubles a vaisselle, les montant des lits et le cheval est omnipresent: photos, cartes postales, calendriers, sur les instruments de musiques.... Des morceaux de lards et de viandes de moutons sont suspendus a l’interieur aux barres de bois qui soutiennent le toit, des fromages sechent, des bassines de lait se transforment en creme et en yoghurt aigreles au gout petillant. Les produits laitiers, le mouton et son gras constituent l’essentiel de la nourriture locale, et le the est un melange de lait et d’eau clairseme de quelques brindilles de the fume. L’ordinaire est un peu lassant. Ce qui m’a permis de voir tout ca est l’incroyable tradition d’hospitalite des mongols. Arrivant dans notre vieux van de l’armee hongroise, mon chauffeur pousse la porte des ger sans s’annoncer , dis bonjour et utilisent le poele de la maisonne pour preparer le repas pendant que les habitants offrent le the. Pas besoin d’hotel non plus: arrivant en soiree pres d’une ger, la vie s’organise avec la famille qui y vit et l’hebergement est assure! De ger en ger, le paysage varie etonnament. La mongolie n’est pas faite que de steppes. Desert de Gobi, vallees alpines, collines et forets, plateaux rappellant l’Aubrac se succedent. Mais si le paysage change et contredit l’idee d’une mongolie uniforme dans ses steppes, il n’en est pas de meme avec les capitales provinciales, villages paumes et desoles, une impression de fin du monde . Quelques pistes s’entrecroisent entre des batiments prefabriques abritant la police et la banque, une pompe a essence unique se dresse dans la plaine a l’entree de la ville et les boutiques du marche sont hebergees dans de vieux containers... Quel pays incroyable , un etrange pays d’un vide frappant et d’un charme magique....

    Kirghistan - Journal

    Kirghistan, 1 jul 03

    Femme Khirgize
    Date: Tue, 1 jul 2003 07:52:19 +0200 From: didier bertrand.
    C'est dans le bus que j'ai rencontre "Fleur de liberte", Erkundigul de son prenom kirghize, est une jeune femme charmante assise sur le siege de l'autre cote de la travee centrale du bus, et son bebe souriant est endormi sur le siege voisin. Tres brune, les paumettes hautes, le teint cuivre et les yeux en amande, elle est manifestement kirghize. Elle porte ce jour la un chemisier noir brode de fleurs argentees, un pantaloon gris clair et des chaussures de plastiques noires a talon compenses. L'ensemble, tres elegant, trahit la citadine. Elle parle tres bien anglais et commence a me poser les questions d'usage. J'apprends que le bebe est son dernier né, age de trois mois et prenomme Adil (Justice). Je lui demande si c'est son premier enfant, et elle me repond en souriant que c'est son cinquieme. Fleur de Liberte aime beaucoup son prenom, et a deja trois autres fils de 14, 13 et 6 ans, nommes "le sang fort et sain", "le grand" et "le grand roi. Elle a aussi une petite fille de 3 ans qui s'appelle "Lune pale". Un peu l'equivalent de nos Parfait, Modeste ou Felicite... Elle parait trop jeune pour avoir deja 5 enfants mais Fleur de Liberte me dit que dans quelques annees elle aura 40 ans, et elle souhaite avoir encore d'autres enfants. Petite fille, elle en voulait 16. Pourquoi 16? Elle ne sait pas, mais ni 15, ni 17 ne convenaient.Enceinte, elle a quitte son poste a l'UNDP (United Nations Development Program) ou elle participait a un projet aidant a organiser des gouvernement locaux dans les provinces, afin de permettre a celles ci de s'autogerer. Travaillant a Karakol dans l'est du pays, elle est rentree lors de sa grossesse a Balykchy,sa ville natale a la pointe ouest du grand lac Issyk Kol, pour beneficier de l'aide de sa belle mere et de sa soeur. Elle est la cadette de la famille, avec trois soeurs et deux freres. Son père était d'abord instituteur, puis directeur de l'ecole, avant de se lancer dans le commerce d'épicerie en gros, qui rapportait plus que les 12,5$ par mois payes irregulierement par l'état, et de toute facon insuffisant pour vivre. Maintenant age de 83 ans, il est a la retraite. Sa mere etait elle aussi institutrice, occasionnellement lavandiere, et est morte il y a quelques annees a l’age de 57 ans. J’apprends que son mari est Mourad, le chauffeur du bus, et que son assistant, un gros moustachu costaud avec toute une rangee de dents en or, s’appelle “Bonheur”. Mourad fait tous les jours le trajet Karakol-Balykchy, et elle ne le voit donc que tous les 2 jours. Des 4 soeurs , elle est la seule a avoir un métier et espere retrouver son poste a l’UNDP des que possible, meme si son mari n’apprecie pas toujours son travail a l’exterieur. Il lui est difficile d’accepter que sa femme gagne 200$ par mois quand lui n’en gagne que 15. Il lui a meme demander de cesser de travailler. Mais elle a refuse. Fleur de liberte est tres heureuse de son travail a l’exterieur et n’aimerait pas devoir rester a la maison toute la journee malgre le travail domestique important. Les filles de sa soeur l’aident beaucoup et sont plus dociles que ses deux fils qui executent leurs taches a la va-vite avant de filer jouer ailleurs. Toute la famille habite dans 5 pieces: salle de reception, salle a manger, cuisines, chambre pour les parents et pour les enfants. Une petite annexe accolee a la maison principale sert de logement a la belle mere et a ses filles. “Fleur de liberte” aime beaucoup le jardin qui entoure la maison et s'y refugie lorsqu’elle veut se detendre et se relaxer. Cette annee, le jardin est reserve aux poulets et dindons, et les cultures potageres ont ete abandonnees. Elle regarde peu les 4 chaines de television locales, qui diffusent essentiellement des films russes, mais lorsqu'un film est vraiment bon, elle se laisse souvent tenter. Elle a peu voyager dans sa vie, juste quelques sejours dans les capitales ouzbekes et kazaks. C'est Almaty qu'elle apprecie le plus, et aimerait assez pouvoir y travailler. Sans son mari, elle sait bien que c'est impossible, mais elle semble relativement sure de pouvoir le convaincre de la suivre la bas si l'occasion se presente. Dans ce pays il vaut mieux etre un homme qu'une femme, me dit elle. Les hommes ont plus de choix et de liberte. Pour le moment, Fleur de Liberte est tres impatiente d'arriver pour revoir sa petite fille de 3 ans qui est "si mignonne". Contente de rentrer a Balykchy, elle se plaint pourtant du climat , trop chaud pres du lac, et prefere le climat plus doux des montagnes de Karakol. Faute d'argent, elle m'explique que la plupart des kirghizes. restent en famille et ne partent pas en vacances. Elle meme ne songe pas a profiter du lac Issyk kol a proximite, trop proche, qui est pourtant le lieu de villegiature des kirghizes qui peuvent se le permettre. Selon elle, la situation etait meilleur sous le regime sovietique. Tout le monde avait un métier, un toit et un salaire garanti. De nos jours, seuls quelques interets particuliers ont beneficie du changement de regime, et la chute du communisme a entraine un retour massif vers lers campagnes. Malheureusement, tout le monde n'a pas un lopin de terre a cultiver. Elle pense que dans la region de Osh, au sud, meme si le niveau de pauvrete est plus grand et si la region est la moins representee au gouvernement, les gens vivent globalement mieux. Cela fait maintenant 6 moix qu'elle n'a pas parle anglais, et s'écrie de temps en temps: "Oh my God! I don't know how to say". Elle parle deja russe, anglais et kirghize et a tente d'apprendre le francais il y a quelques temps, mais elle a du y renoncer, les taches menageres etant trop lourdes. Ce qu'elle aimerait apprendre maintenant, c'est le turc et le japonais. Pourquoi le japonais? Elle ne sait pas trop, peut etre parce que c'est difficile "Fleur de Liberte" a envie de se lancer dans une tache difficile pour elle meme et pour montrer qu'elle est capable de réussir.

    Kirghistan, 17 jun 03

    En attendant mon visa Khazakh...
    Date: Tue, 17 jun 2003 10:11:41 +0200 From: didier bertrand Au bout de la vallee de Ferghana, l'entree au Kirghizistan depuis l'Ouzbekistan se fait de facon tellement simple et sans tampons d'entree sur le passeport que je me suis demande si tout etait bien en regle. Le douanier m'a repondu par ces mots: "Kirghizistan - freedom - democracy - no stamps!", en me vantant par gestes les merites du kirghizistan sur son grand voisin ouzbeke. Le drapeau rouge et dore flottant sur la guerite du poste frontiere me signalait mon entree dans ce pays au nombreuses tribus, peuples des steppes et des yourtes...Sur le fond rouge se dessine une sorte de soleil dore dont le coeur represente l'ouverture circulairee du dome de la yourte , soutenu par des arceaux de bois entrelaces, et dont les 40 rayons symbolisent traditionnellement les 40 tribus kirghizes. Il est toujours curieux de constater ce que deux barrieres et 100m de routes entre deux cabanes a douaniers desoeuvres peuvent apporter de changements. Les visages s'arrondissent, des yeux percants! illuminent des visages cuivres, le chapeau ouzbeke disparait et cede la place au haut chapeau de laine kirghize, sorte de haut de forme blanc brode de motif geometriques noirs, et le the ne se boit plus dans de petites tasses, mais dans des coupelles evasees. Les Mercedes et Audi font leur apparition parmi le contingent habituel de Lada sovietiques. D'apres mon guide, "ce pays est constitue a 95% de montagnes, pour une altitude moyenne de 2700m", c'est dire que les vallees sont innombrables et que les hivers sont rudes. J'ai la chance d'arriver ici au printemps, lorsque les yourtes commencent a fleurir comme des champignons blancs dans les alpages. C'est sur la route entre Osh et Bishkek , la capitale, que je fais connaissance avec les chevaux courant librement dans la prairie verdoyante et la yourte, le chauffeur souhaitant y acheter du kimuz. Le kimuz est du lait de jument fermente legerement acide et piquant, verse directement d'une outre en cuir de cheval dans un saut en plastique, puis deverse a la louche dans nos bol. A la premiere gorgee, ma langue fait la grimace, puis c'est mon estomac qui se tortille sous l'effet de cette boisson puissamment inhabituelle. Bishkek fete son 125eme anniversaire par un gigantesque feu d'artifice lorsque j'y arrive, la foule est compacte, la biere coule a flot dans les grandes arteres illuminees, les kiosques a journaux affichent en vitrine des femmes a moitie nues et les jeunes gens se tiennent par la main ou par la taille. Certains sont en short, les jeunes femmes rivalisent d'elegance, habillees de facon tres sexy ou en comtesse du 18eme siecle avec robe a volants et decolletees plongeants... Drole de pays musulman ou l'islam semble etre tres tolerants. Cest sur les larges avenues ombragees et le nombreux parcs que le visiteur curieux ou l'homme d'affaire presse peut deguster pour 0.04 euros un verre de shoro ou de kvas, encore des boissons difficiles a apprivoiser. Les deux sont en fermentations dans des tonneaux de bois, et la vendeuse attend le client sous un parasol. Le shoro, plutot bu au petit dejeuner, est une epaisse boisson de ble fermente et d'eau tandis que le kvas est une biere de b! le tres peu alcolisee, et a peine moins infame pour mes papilles que le shoro. Les stand a shoro sont extremement populaires et jalonnent la route plus de 50 km autour de la capitale. Pres du grand magasins TSUM, une sorte de Galerie Lafayette local, des grands peres burines se sont installes sur le trottoir et proposent patiemment fraises, cerises et bouquets de fleurs des champs. En quittant Bishkek, la route retrouve les montagnes. La roche rouge et noire contraste avec l'orange marronne de la riviere et les taches vertes de l'herbe qui s'accroche, le taxi croise un train deraille en equilibre , des yourtes et des wagons rouilles sur le bord de la route vendent des encas pour les affames et de l'essence dans des bouteilles d'eau minerale, c'est le pendant central asiatique des road movie americains. Puis la vallee s'ouvre sur la steppe d'altitude, pays des bergers, et la prairie devient si dense que j'ai l'impression de voir une immense couverture verte epouser etroitement le relief montagneux. C'est a cheval que je rejoins un jailoo, l'a lpage kirghize, et la famille qui m'hebergera en yourte. Une yourte se monte en une demi heure avec six personnes et est formee de trois epaisseurs successives. La couche interieure est un treillis de bois orange, la couche intermediaire est une natte de paille, dont certaines sont enrobees de laines pour decorer et l'exterieur de la yourte est une epaisse toile blanche de laine epaisse compactee, dont on fait egalement les shyrdacks qui isolent du sol. Les shyrdacks kirghizes sont toujours tres colorees, bleus, rouges, verts vifs, dont les motifs sont tout en courbe et rondeurs. Souvent deux tapis representent les memes motifs, mais en partie et contre partie, et me rappellent les meubles de l'ebeniste Boulle qui utilise un procede similaire. La femme qui m'accueille a les paumettes rouges hauts perchees et porte en permanence un foulard multicolore tire sur la nuque. Elle ne chome pas: surveillance des enfants, reparations des vetements, corvee d'eau a la riviere, traite des juments et vaches, comptage des betes le soir lorsque tous les animaux sont reunis pour la nuit dans l'enclos de pierres, preparation des repas. Ceux ci sont assez simples et m'ont nourri bien des fois: le plov, montagne de riz frit avec de petits morceaux de moutons bouillis, la grieshka, d'influence russe, est une montagne de ble avec de petits morceaux de moutons bouillis , et la variante, une montagne de patates avec de petits morceaux de moutons bouillis! tout ca se boit evidemment avec des litres de the... Une constante dans les repas est le kaymak, cette creme fraiche obtenue tres rapidemment a partir du lait de vache fraichement trait, et que l'on tartine sur du pain lorsque la faim se fait sentir entre les repas. L'homme de la maison, lui, s'occupe de la tonte des moutons, du ferrage des chevaux, et de reunir les betes le soir, elles qui errent en toutes liberte pendant la journee. Les poulains et veaux, entraves pendant le jour, aide a cette tache par leur cris de ralliement qui attirent les meres pour la traite. D'instinct gregaire, le troupeau suit... Emmitoufle a meme le sol dans des couvertures, la famille se prepare a dormir, la yourte referme sa porte et tire l'epaisse toile de laine sur l'ouverture circulaire a son sommet....

    Ouzbekistan - Journal

    Tashkent, 3 june 03

    Ouzbekistan et nouveau plan de route
    Date: Tue, 3 jun 2003 08:04:45 +0200 From: didier bertrand
    bonjour, L'ouzbekistan est un peu decevant apres les splendeurs iraniennes et afghanes. Je ne suis plus saisi d'emerveillement devant les beautes poutant reelles et impressionnantes de samarcande, bukhara et khiva, et je pense que le trajet inverse aurait ete meilleur. De plus, l'afflut de touristes et de cars de retraites francais ont rendu les ouzbekes de ces villes touristiques assez avides. Les medressa se sont transformees en shopping center et les habitants sont vraiment extremement interesse par mon argent, de meme que la police corrompue qui vole (ou tente de voler) les touristes dans le metro de Tashkent. Je pars donc a la campagne demain vers la vallee de ferghana, puis ensuite passage au kirghizistan, au Kazakstan, puis Russie (via un morceau du transiberien) pour atteindre finalement la Mongolie. J'ai abandonne toute idee de passage par la Chine (SARS et milices villageoises inquisitrices, frontieres fermees) et meme si j'arrivais a y entrer, aucun pays ne m'accepterait ensuite, et je n'ai pas tres envie d'etre bloque en Chine! J'adopte donc le plan B, comme beaucoup des touristes routards croises ici qui tous modifient leur itineraire.
    didier

    Samarcande, 8 june 03

    Quoi dire sur l'Ouzbekistan...
    Date: sun, 8 jun 2003 15:00:30 +0200 From: didier bertrand
    Je manque vraiment d'inspiration pour ce message... et j'ai longuement cherche quoi dire sur ce pays. L'Ouzbekistan est coince entre deux grands fleuves, l'Amou Darya et le Sir Darya, et l'immense plaine qui se trouve entre eux constitue une sorte de no man's land semi desertique. Les principales villes historiques, Samarcande, Boukhara et Khiva, se situent le long de l'Amou Darya et ont toujours interesse les voyageurs cultives et curieux tels que Alexandre le Grand, Gengis Khan et Timur, plus connu en occident sous le nom de Tamerlan. Dans leurs enthousiasme ils ont beaucoup detruit, mais il reste suffisamment a admirer pour attirer les cars de touristes allemands et francais. Suivant leur trace je me suis lance moi aussi a la conquete du pays, j'ai decouvert des sites imposants et de toute beaute, mais j'ai aussi decouvert des villes perverties par le tourisme de masse. Tous les touristes individuels en transit entre Europe et Asie ont eu la meme desagreable impression de n’etre plus ici une personne , mais un coffre fort ambulant, une source de revenu potentiel. L’avidite des grands conquerants semble avoir ete adopte par la population locale. Il est frequent de voir se precipiter sur vous un passant dans la rue, la main tendue et un sourire chaleureux devoilant toute une rangee de dents en or, cherchant après quelques minutes de discussion a vous soutirer de l’argent. Des enfants et des adolescents accostent les touristes et prononcent cette phrase magique: “Donne moi 10 dollars”. Les medressa sont transformees en centres commerciaux, et j’avais de chaque cote de moi au Registan de Samarcande deux femmes qui attendaient impatiemment que je finisse d’admirer la mosaique somptueuse pour venir me presenter leur tapis. Les monuments sont evidemment magnifiques, mais le plaisir est gache par l’avidite de ces personnes. Il faut dire qu’ici un professeur d’universite gagne 20$ par mois, que les fonctionnaires sont a peine paye… L’ouzbekistan semble etre passé trop vite du sovietisme au tourisme capitaliste. La corruption omnipresente empeche les bonnes volontes de reussir et decourage les honnetes gens. J’ai donc fuis vers Tashkent ou j’ai reussi a ne pas me faire racketter par la police dans le metro, mais certains touristes, habitués a ne pas resiter aux forces de l’ordre, se sont parfois fait voler jusqu’a 200$ par ces policiers qui hantent les stations a la recherche de toute personne ne semblant pas ouzbeke. J’ai repris ma fuite vers l’est, en direction de la valle de la Ferghana, qui est une vaste plaine bien plus qu’une vallee. Tres verte et fortement peuplee d’un mélange de Khirgizes et d’ouzbekes plus traditionnels, une region ou l’Islam a plus de poids, , j’ai commence a retrouver cette hospitalite perdue en quittant l’Afghanistan. L’Ouzbekistan m’aurait ebloui il a quelques mois , mais quand on connait les geants iraniens et afghans, il ne fait pas le poids.
    didier

    Iran - Journal

    Teheran, 27 March 03

    Didier qui est en route vers l'asie centrale depuis mi-janvier 03
    Date: Thu, 27 Mar 2003 11:12:01 +0100 From: didier bertrand bonjour a tous, Apres 2 semaines dans de petits villages du Kurdistan iranien, puis pres de la mer caspienne je suis une fois encore de retour a Teheran, et ici comme en France on ne parle que de la guerre en Irak. Concretement pour moi je ne vos pas de consequence, a part dans les questions qu'on me pose. Qu'est ce que je pense de la guerre, des americains, pourquoi la France a t'elle cette position... En tout cas, la France a ici une cote d'enfer et Chirac est en train de detroner doucement Zidane en popularite. Je suis plutot content d'etre francais en fait. Je suis par contre completement deconnecter des infos (a part savoir que Bush a lancer sa guerre et que ca bombarde en Irak), je ne sais pas grand chose. J'apprecierai que ceux qui suivent un peu les infos internationales me donnent quelques resumes de ce qui se passe dans le monde. Par exemple les consequences de la guerre sur la situation en Afghanistan. J'y vais le 3 avril normalement. Il y a un impact quelconque ou c'est toujours pareil? Merci .
    didier

    Teheran, 27 March 03

    Voeux Perses
    Date: Sat, 27 Mar 2003 11:18:32 +0100 From: didier bertrand
    Happy new year Hi everibody!! Happy new year and welcome to year 1382, the new persian year. Since the 20th of March at midnight year 1381 is over!! I wish you the best in his new year.
    Didier

    Tabriz, 22st February 03

    Didier qui est en route vers l'asie centrale depuis mi-janvier 03
    Date: Sat, 22 Feb 2003 11:04:38 +0100From: didier bertrand "on ne voyage pas pour se garnir d'exotisme et d'anecdotes comme un sapin de Noel mais pour que la route vous essore..." ecrivait Nicolas Bouvier. C'est un peu l'effet que m'a fait l'Iran apres la premiere semaine. Ici je ne sais plus lire , ecrire, compter et meme manger sans faire de gaffes! Voila presque trois semaines que je suis en Iran et cela va quand meme mieux. Je commence tout juste a decoder certains aspects de la societes iranienne , c'est un nouveau monde a decouvrir. Arrivant de Turquie , ce qui est remarquablece sont les femmes. Bien plus que le foulard ou les silhouettes noires des tchadors, leur simple presence dans les rues est etonnante compareeaux rues des cites turques voisines ou les femmes sont rares. Dans l'est de la Turquie le chomage rend les hommes desoeuvres et on les voit errer sans but, buvant du the a longueur de temps et jouant au backgammon. Cependant, il faut bien tenir la maison, ce role reste devolu aux epouses et aux meres. En Iran, essentiellement par l'education (70% des etudiants en universite sont des etudiantes), les femmes ont reconquis un espace public auquel les turques ont! peu acces. A la poste , a la banque, derriere les guichets, j'ai presque toujours affaire a des femmes: ce sont elles qui parlent anglais. Mais egoistement , ce qui me rejouit surtout ici est la disparition apparente des 5 appels a la priere quotidiens. Fini les reveils a 6h00 du matin par les cris du mollah qui au haut parleur hurle le nom d'Allah. L'appel du muezzin a l'aube existe pourtant toujours mais il se fait plus discret. Quant aux prieres de 10h00 et de 14h30, elles sont supprimees.Les iraniens , plus pratiques, font deux prieres a midi et deux le soir successivement, de facon a respecter la loi coranique. J'arrive enfin a Tabriz, capitale de l'Azerbaidjan. En effet je suis peut etre le seul dans la ville a me croire en Iran. Toute la partie nord ouest du pays, dans l'esprit des gens qui y vivent, n'est pas l'Iran, mais bien l'Azerbaidjan. Les gens se presentent d'abord comme turcs, azeris ou kurdes, et le farsi, bien que parle par tous, n'arrive souvent qu'en deux ou troisiemem position pour cette population souvent trilingue. Je quitte Tabriz et son bazar immense, un marche couvert de 3km sur 4 km ou on trouve de tout, mais alors absolument tout, ce qui peut se trouver dans une maison, a l'exception d'une chose: l'alcool; et je pars a Teheran. Une seule chose a dire sur Teheran: c'est la ville de quelques beaux musees, des ambassades et des conducteurs fous. Feux rouges , lignes blanches, sens interdit, trottoirs, sens giratoire des rond points, absolument rien n'est respecte. Traverser une rue a Teheran, c'est faire une plongee en apnee, c'est traverser la plaine au milieu d'un troupeau de bisons lance en plein galop. Avant qu'une deuxieme moto ne m'ecrase l'autre pied , je m'enfuis a Qom. Qom est la 2eme ville sainte du pays, tres conservatrice et berceau de l'Imam Khomeiny. Y etre le jour anniversaire de la revolution est une vraie chance. Des centaines de cars iy deversent des pelerins, une maree noire y deferle (les femmes en tchador) et les gens se pressent contre les parois en argent repousse du tombeau qui brille de mille feux sous la mosaique de miroirs de la coupole. Mais c'est a Ispahan que j'ai retrouve la Perse des livres. Il y a ici de facon plus perceptible qu'ailleurs de la poesie dans l'air, de l'harmonie et un souci d'esthetique constant. Ispahan, ce sont ces petits artisans qui martelent le cuivre le jour durant, qui impriment les nappes au tampons et dessinent des miniatures au poil de chat sur des os de chameaux. Ispahan, c'est ce passager dans le bus qui me recite du Baudelaire et du Eluard. C'est aussi le chant du chardonneret dans sa cage devant les loges des gardiens d'immeubles body buildes et ces vieillards qui viennent vous racont! er a quel point c'etait le paradis ici, devant le pont tricentenaire, avant la revolution, lorsqu'on faisait griller du poulet en buvant des bieres. De nos jours, on y boit du Fanta en mangeant des chips. A Shiraz, des etudiants viennent se recueillir devant le tombe cernee d'orangers du poete Hafez et recitent ses vers.Un peu comme si, chez nous, des etudiants venaient lire les "sonnets a Helene" autour de la tombe de Ronsard dans un jardin de roses... L'occient prefere John Lennon et Jim Morrison. Il me reste encore beaucoup a decouvrir, mais l'hospitalite irannienne n'est pas qu'une legende. Je ne compte plus les oranges, les gateaux offerts et les petits dejeuners partages dans le bus. Contrairement a la Turquie dont je retiens surtout la beaute et la variete des paysages, l'iran, c'est d'abord et vant tout un grand peuple. Ce sont ses habitants qui font le charme et le sel du voyage.
    didier

    Kerman, 5th June 00

    Hi Thierry! Here, we got many tourist not as in 93 so I am doing guide as there is plenty of work making good money. Life is getting better for every body sometimes the governor ask me about you, Mirjam, as you never got in touch with him, where you so scared? Compare to Candian guy who is sending news to him, (my director told me) Your website is OK but they are few things to improve, i don't see any advertising?

    Mashar.

  • Carte de l'Iran
  • Myanmar - Journal

    Pas de nouvelles de la Birmanie!

    Mais libre à vous de poser des question ou d'écrire des infos  emailus

  • Carte de Birmanie
  • Pakistan - Journal

    Kashgar - Gilgit

    I am leaving in september from Kashgar cycling to join up Gilgit by KKH, on the Khunjerab Pass 16500ft,after what will go to Nepal to trek up to the Everest base camp on the south side.

    Thomas - Sueden (june 00 Chamonix ).

    We are waiting for some news from you in september. Have a good trip.
     emailus

  • Carte du Pakistan
  • Turquie - Journal

    Istanbul - Sun, 12 Jan 2003 13:27:22 +0100

    Merhaba,
    "un voyage de plusieurs milliers de km commence toujours par un simple pas", disait Confucius, et s'il avait connu le bus, il aurait surement ajouté qu'un long voyage en bus vaut toujours mieux qu'un court voyage en avion. C'est en effet a la frontiere croato yougoslave que j'ai decouvert que nous etions au moins deux français a devoir payer un visa de transit pour traverser la Yougoslavie. Mais apres vu le chauffeur du bus refiler en douce une bouteille de champagne aux douaniers, la situation prit un sens nouveau... La yougoslavie enneigée ne manquait pas de charmes: longues plaines sous le blizzard, les champs sont encore ici separés par des haies naturelles sur lesquelles se perchaient buses et faucons statufiés, et , essaimées de ci dela, quelques maisons de briques nues et de parpaings. Arrivé a Sofia, je me suis fait héberger chez Boyana, l'amie bulgare de mon compagnon de route. Mais le trajet ne fut pas direct: un bar nous attendait car ce jour la la Bulgarie fetait la fete des prénoms, d'apres ce que j'ai pu comprendre... C'est alors que commencerent les questions existentielles : qui suis je , d'ou viens je , ou vais je aller ensuite? En apprenant que j'étais français, une étudiante francophone me demanda: " mais que s'est il passé avec la France? pourquoi les français ont ils voté Le Pen?" J'espere que ce genre de questions ne reviendra pas trop souvent... Le surlendemain, apres le passage de la frontiere bulgaro turque, tres surveillée par des douaniers laxistes ( ou comment la perte de temps devient un art en soi), arrivée a Istanbul a la gare routiere, puis metro et tramway me conduisirent dans le quartier des auberges de jeunesse ou un touriste coreen me voyant le nez en l'air me guida vers une auberge tres sympathique. J'y rencontrai mes deux premiers routards , et , avec mon voyage d'un an, cette fois enfin je comptais bien faire quelque impression. Hélas la vie est cruelle, j'avais encore perdu... Ces deux la partaient pour un tour du monde a velo, deux ans certainement, peut etre trois... Visite d'Istanbul, de la mosquée et de l'eglise sainte Sophie. Autant Ste Sophie fait étalage de plus de splendeurs intérieures que la mosquée, autant elle demeure un lieu vide et froid que la mosaique dorée ne parvient pas a rechauffer. La grande mosquée , elle, est vraiment un lieu de vie convivial ou de vieux turcs a barbe blanche viennent se reposer et discuter: tourisme classique donc... et vendeurs de tapis a l'affut furent au rendez vous. Deux important types de tapis sont des "Holbein carpets", du nom du peintre allemand Hans Holbein le jeune (vers 1500) et les "Lotto carpets", d'apres cette fois les representations de Lorenzo Lotto pendant la renaissance italienne. C'est quand meme assez extraordinare qu'un art bimillenaire en Asie se caractérise par les noms de ces peintres européens, certes géniaux, mais qui n'ont chacun que quelques tableaux mettant en scene ces tapis en arriere plan. En tout cas, la mondialisation ne date pas d'aujourd'hui, et cela prouve bien une fois de plus l'interconnection entre notre europe occidentale et la Turquie. L'entrée de la turquie dans l'UE est un sujet sensible ici et un gros facteur d'ýncompréhension. Pourquoi ne veut on pas d'eux? "C'est que les riches veulent rester entre eux", est une reponse frequente. En froissant un peu la gentillesse des turcs (parfois, un vendeur de tapis de plus qui surgit , c'est la goutte qui fait déborder l'amphore: que ferais je donc avec un tapis?), j'ai parfois fait resurgir ce fond de ressentimemt "anti-riche" qui se generalise vite aux occidentaux en général... Mais les turcs, meme ici a Istanbul, meme les vendeurs de tapis , restent toujours d'une tres grande gentillesse et politesse... Il pleut aujourd'hui sur le Bosphore...

    Didier Bertrand - France (festival abm nov2002 ).

    Cappadoce Wed, 22 Jan 2003 16:06:16 +0100

    First of all, thanks to everybody who answers to my first email. Unfortunately, due to the difficult internet connections here i won't be able to reply to all personnally. But don't give up sending me some messages, i have a great time reading them. And also, i am sorry not to write in german or in english. But even in Ulm, i think there are enough french speaking persons to translate into german or english. And Chalaphan, congratulations! Gare routiere d'Antalya , sud ouest de la turquie: je viens d'acheter mon "bilet" au "guise" et en attendant que "l'otobus" parte de la "l'otogar", je patiente en lisant ceci, ecrit en francais: "Policier:(n.m), membre de la force publique dont la mission est d'assurer l'ordre, la tranquillite dans la cite et la securite du citoyen dans le respect des droits de l'homme." A qui cela peut il bien s'adresser? si c'est aux touristes, ce devrait etre ecrit en anglais ou en allemand, surtout dans une ville ou se trouvent une Reutlingen Hof, un Frankfurt Hotel ou un Weisse Burg, et si c'est pour rappeler son role au policier turc qui sommeille derriere le comptoir juste derriere moi, cela me semble relativement inefficace! Toujours avant le depart, je regarde un match de "futbol" entrecoupe de "reklam egzotic"... Enfin nous voila parti et en quittant la cote le bus passe bientot dans une autre espace, il n'y a plus ici comme sur l'ocean que deux dimensions, je suis dans les steppes de l'Anatolie Centrale. La route est simple, 140 km de ligne droite jusqu'a mon prochain arret au travers d'une succession ininterrompue de champs et de terre couleur de ble fane, des beiges et ! des bruns, et rien pour accrocher le regard, si ce n'est quelques herbes folles bien audacieuses qui atteignent presque 30 cm, et au loin sur l'horizon, a 50 km peut etre, un chateau d'eau qui se dresse et la pointe blanche d'un minaret de campagne. Tous les 10 km environ, des villages en torchis ont adopte la couleur marron jaune de la steppe, et je les croyais abandonnes avant de voir des poules, un gamin depenaille traverser en courant une rue et du linge flotter au vent. De temps a autre aussi, quelques caravanserails en piteux etat defilent derriere les vitres du car. Peu a peu , en se rapprochant de la Cappadoce, l'horizon s'eleve et se froisse, des sommets enneiges apparaissent et le plateau anatolien ondule et se vallonne. Au detour d'un virage apparait la ville de Nevsehir, tellement herissee de minarets que si un geant l'ecrasait sous ses pieds, il aurait l'impression d'avoir marche sur un oursin! la Cappadoce est une ancienne region volcanique jadis faite de plat! eaux culminant a environ 1200m. Cette roche volcanique est tellement t endre (elle s'effrite sous les doigts, une sorte d'agglomerat de sable de terre et de cailloux) que les pluies ont creuse d'innombrables vallees, canyons, falaises et surtout d'etranges cones de terres pointant vers le ciel, comme des chapeaux de magiciens, qui peuvent s'elever jusqu'a 70 m de haut. La dessus sont arrives les hittites, les byzantins, les perses, les ottomans et les premiers chretiens, tous se massacrant, guerroyant, prenant le pouvoir... Ils avaient donc besoin de se loger, tous ces braves gens, et ils ont creuses les falaises, les cones geant, la montagne, les plateaux et meme le sol pour former des cites enterrees, des alveoles , des niches , des escaliers secrets qui donne sur une ouverture a 50m de haut sur un a-pic, des canaux d'irrigation et meme des eglises cachees et ornees de fresques. C'est au milieu de cette termitiere a l'echelle humaine que je randonne actuellement. Ces habitations troglodytiques sont encore utilisees actuellement , incorporees! au nouvelle constructions,et l'ensemble forme comme une immense ruche, les canaux et gouttieres naturelles sont exploitees par les paysans pour irriguer vignes et pommiers... Mais je vais vous laisser sur un mystere issu d'une promenade dans un cimetiere musulman: pourquoi, a une meme annee dans notre calendrier, 1989 par exemple, correspond parfois l'annee 1339 et parfois l'annee 1323 dans le calendrier de l'hegire, qui debute en 622, me semble t-il...

    Didier Bertrand.

    Bus de Paris à Istanbul - Tue, 17 Dec 2002 08:42:33 +0100

    salut à vous deux,
    le départ se précise pour moi. A priori ce sera le 3 janvier, en prenant un bus a Paris direction Istanbul. La question des frontieres m'interesse aussi!! j'ai presque renoncé au passage Iran- Turkmenistan (3 semaines d'attentes a téhéran pour obtenir le visa turkmene, et en demandant l'aide du consul de France en plus! ). Je pense plutot maintenant faire Iran-Pakistan-Afghanistan-tadjikistan si la frontiere afghano-tadjike est ouverte- Kirghistan-Ouzbekistan mais a 2 semaines du depart, je reste un peu dans le flou. Je n'exclue pas en dernier ressort (mais je n'en ai pas envie du tout) de faire Kabul Tashkent en avion. Je pars quand meme avec une lettre d'invitation pour le turkmenistan, au cas ou... je compte bien donner signe de vie lors de mon périple et envoyer quelques messages a partir de l'adresse suivante: Bonnes fetes a vous deux.

     emailus

  • Carte de Turquie
  • Thaïlande - Journal

    Bangkok, 12th january 02

    We just got married and are coming to Paris next february.
    Patarapong and Nong.

    Bangkok, 24th march 04

    >Our son, Boeing which is his nickname was born on the 8th of march and is doing well.
    Ton and Nong.

  • Boeing's photo
  • Tibet - Journal

    Lhassa juin 00

    Je suis au Tibet depuis mai 00 et maintenant il faut un permis pour se promener à Lhassa. Il est toujours aussi difficile d'avoir de vrais infos concernant les permis...

    Sylvie - Genève

    Lhassa juin 00

    Pour le taxi allant à Gonggar l'aéroport, il existe un bus à prendre en face des bureaux de China Airlines. C'est 20 yuans au lieu de 400 en taxi à quatres. La première fois je ne le savais pas.

    Philippe - Grenoble - France

  • Carte du Tibet
  • Inde - Journal

    Bombay, 1st June 00

    Bombay, chaud, chaud!, Je suis partis en mai en Inde, malgré la fin de l'hiver dans la journée il y a des températures de 35 degrés. La guest house Salvation army héberge toujours des bed bugs mais l'ambiance est sympa...et puis traîner dans les grands parcs deBombay reste un plaisir. Un mot à Jason si jamais tu te connecte rendez dans un pub à Londres au mois de Juillet. See Ya.

    Pierre - Paris - France

    Journaux sur les autres continent en cours d'elaboration




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