Les premiers vestiges de la région
Les recherches archéologiques montrent que les premiers vestiges
d'habitants du Myanmar remontent au moins à 2500 avant J.C. mais ont sait très
peu de leurs habitudes.
Le royaume Pyu
Au 1er siècles le groupe ethnique des Pyus établit une cité à Thayekhittaya au centre
du Myanmar.
Les tribus Môns.
Au environs de 700 ans ap. JC, l'arrivée
d'une nouvelle tribu les Môns issuent de l'Inde orientale
s'établit dans la région côtoière près de l'actuelle Thaïlande au sud jusqu'au Cambode.
et établit sa capitale à Thaton.
L'arrivée des birmans
Au 8ème siècle les birmans d'origine mongole et provenant de l'est de l'himalaya envahissent
le centre du Myanmar laissé libre de toute autorité. Les birmans n'eurent donc pas de mal
à supplanter les Pyus affaiblis par des conquérants venus du Yunnan.
Dès lors de longues luttes s'en suivent entre les Môns et les birmans pour la conquête de
de l'ensemble du pays, lorsque les birmans vaincront définitivement la culture birmane
aura déjà assimilé celle des môns.
Création du royaume de Bagan.
Fondée en 849 sur les rives de l'Ayeryawadi, Bagan connu un réel essort sous le roi
Anawratha sacré en 1044. Le royaume réussi à établir un pouvoir centraliser puissant
et unifier l'ensemble des tribus non encore rattachées.
Les birmans animistes jusqu'àlors se convertissent à une forme de bouddhisme empruntant
ses principales caractéristiques à l'école mahayana. Anawratha demanda les textes sacrés
bouddhistes Theravada au roi môn Manuha de Thaton mais ce dernier refusant de les livrer, Anavratha envahit
les territoires môns du sud en 1057 et sequestra Manuha et toute la cour pour les ramener
à Bagan, c'est ainsi que la culture birmane actuelle est emprunte de la culture Môn.
Bagan ne fut jamais aussi puissant qu'à l'ère du roi Anawratha, régnant sur l'ensemble du territoire
du Myanmar proche du territoire actuel.
Le déclin du royaume de Bagan.
Après la mort de Anawratha aucuns des rois qui lui succèdèrent n'eurent suffisament de
charisme pour maintenir la puissance du royaume, qui dès lors décline lentement.
Kyanzittha 51084-1113 tente de réunifier les tribus en vain, les rois suivants font bâtir des
sanctuaires magnifiques mais le déclin est bien amorcé.
Les Mongols envahissent le Myanmar.
Le déclin est accentué par les conquérants Mongols qui affaiblissent le royaume de Bagan
définitivement, les Môns en profitent pour rétablir leur royaume au sud et à l'est les Shans
progressent vers l'ouest et occupent la côte.
Ascension du royaume des Môns.
Alors que le chaos régnait dans le nord, le royaume birman moins rayonnant, transfert sa capitale à
Taungoo, au sud le royaume des Môns (royaume Anthawaddi) prospérait, la capitale d'abord
établie à Mottama non loin du Siam et de l'actuelle frontière thaï , puis à Bago région éloignée de
la frontière et plus sûr. L'un des rois les plus puissants fut Dhammazhedi (1472), le bouddhisme pris
beaucoup d'importance et Schwedagon Pagoda fut construit.
Le royaume Shan.
En 1364, les Shans règnent à nouveau sur le nord du Myanmar et établissent leur
capitale à Ava près de Mandalay.
ensuite.
Le peuple Rakhine.
A la frontière indienne le peuple Rakhine fondent le royaume bouddhisme Mrauk U rivalisant
en construction de sanctuaires avec Bagan.
Le second empire birman.
Au 16ème siècle, le petit royaume de Taungoo coincé entre Mauk U, Ava et Bago étend son influence
repousse son royaume juqu'aux portes d'Ava, capitale Shan et prend Bago aux Môns. En 1550 le roi
le roi Bayinnaug réunifie tout le Myanmar en repoussant les Siamois.
Mais ce deuxième empire (après Bagan) décline très vite après la mort de Bayinnaug en 1581,
la capitale déplacée de Bago à Ava n'est pas bien placée pour défendre la côte sud.
Les britanniques profitent de cet isolement de la capitale pour s'installer sur la côte.
Les Môns reprennent Ava en 1752. La même année le nouveau roi birman Alaungpaya rétabli
Schwebo comme capitale et fonde l'ultime dynastie birmane, ses succèsseurs envahirent le Siam
et prirent la capitale d'Ayuthaya, la capitale du Siam fut rebatie à Bangkok. Pendant que les birmans
reprirent le Rakhine habité par des birmans et des indiens, les affrontements à cheval sur le Myanmar
et l'inde déclencha le conflit avec les britaniques.
L'arrivée des britanniques.
Français, hollandais et britanniques se disputaient le pouvoir en orient, ces derniers voulaient
assoir leur supprématie à l'est du golf Bengale pour protéger l'est de leur empire.
Aussi les représailles à leur frontière leur donnaient le prétexte qu'ils attendaient
pour s'installer au Myanmar.
En 1819, lorsque le roi Bagyidaw monta sur le trône les représailles à la
frontière de l'inde et l'Assam redoublèrent d'intensité et l'Angleterre déclara la guerre
au Myanmar plus pour des raisons géopolitiques que pour protéger les réfugiés d'assam.
Deux ans de guerre imposèrent aux birmans de céder les territoires de Rakhine et du Taninthayi.
les deux régions côtières à l'ouest et au sud du pays. Un résident britanique fut
également imposé à Ava ainsi que le paiement d'une indemnité par le royaume birman.
La colonisation.
Si les anglais entretenaient des relations correctes avec Bagyidau ce n'était plus du tout le
cas avec ses successeurs, l'un d'eux Bagan Min commença à faire exécuter un grand nombre de
prétendants au trône et les affrontements à la frontière indo-birmane reprirent, c'est ainsi
que les anglais obtiennent l'occasion d'engager une seconde guerre anglo-birmane pour s'emparer
de Yangoon et Pathein, le sud du pays pour l'intégrer à l'empire des indes.
En 1853, Bagan Min fut déposé et Min Don monta sur le trône.
La période britanique.
Min Don en bon diplomate réequilibra l'infuence britanique en faisant intervenir les européens et les
américains. L'intégration du bas Myanmar dans l'empire britanique leur assurait des revenus
importants par l'exploitation du bois de teck et la riziculture. Mais à sa mort faute
d'un héritier, se fut Thibaw très loin dans la lignée qui accèda au trône, très vite
des affrontements éclatèrent, il fit supprimer de nombreux parents mieux placés que lui
pour accéder au trône, le résidant britanique quitta Mandalay.
En 1885, une nouvelle guerre anglo-birmane éclata sous un prétexte mineur de mauvaise répartition
des bénefices de la Bombay Burma trading Company. Pour assoir leur autorité dans
le haut Myanmar, les britaniques lancèrent une campagne militaire de deux ans rasant les
villages et tuant la population civile. Le Myanmar était réunifié sous autorité anglaise,
partie intégrante de l'empire des Indes. Britaniques et indiens s'intallaient en grand
nombre en birmanie pour cultiver les marécages du sud et les transformer en rizières,
en 1930 la moitié de la population de Yangoon était indienne.
Seules les régions du Rakhine, de Thaninthayi et du centre dépendaient d'un gouvernement
anglais direct les autres régions montagnardes du nord et l'est, où vivent les tribus Kachin, Shan,
Kayas et Karen bénéficiaient d'une large autonomie bien qu'appartenant à l'empire des indes.
Le nationalisme Birman devint tellement influent au cours des années 30, que de concessions en concessions
les britaniques se virent contraint d'établir le gouvernement autonome de
birmanie en 1937. La suite fut une série de représailles contre les populations chinoise et indienne de la
part de la population Birmane.
La seconde guerre mondiale.
En 1940, le père de l'indépendance de la Birmanie Bogyoke Aung San s'était enfui au Japon.
après avoir été emprisonné pour son action politique au sein du parti communisme birman.
En 1942, après Pearl Harbour, l'armée japonaise épaulée par l'armée birmane indépendante entre en
Birmanie, et repousse hors des frontières les forces chinoises du Guomitang au nord, puis les anglo-indiens
vers l'ouest. Le Japon proclama l'indépendance de la Birmanie et donna le pouvoir à Aung San et ses
"trente carmarades", l'un d'eux était Ne Win.
Aung San était alors ministre de la défense et Ne Win son chef d'état major.
de l'armée nationale de Birmanie. Mais l'hostilité de la population envers les japonais
devenus particulièrement durs et arrogants, imposa l'armée birmane à se ralier aux
alliés occidentaux qui reprirent rapidement le dessus et l'emportèrent après de lourdes pertes
de part et d'autre.
L'indépendance.
Après la guerre l'indépendance était inéluctable, mais si Bogyoke Aung San la voulait le
plus rapidement possible pendant qu'il bénéficiait d'une position favorable à la tête du pays
les britanniques voulaient quant à eux qu'elle soit progressive.
Bogyoke Aung San voulait installer un gouvernement démocratique et civil, très visionnaire
Aung San prédisait un avenir de souffrance aux birmans si les bases et le principe d'une
démocratie n'étaient pas établis rapidement. Sachant que d'autres ne voulaient pas de cette démocratie
il ne se donnait que peut de temps à vivre. Effectivement 18 mois plus tard en 1947, à 32 ans
il fut assassiné avec plusieurs de ses camarades. Aujourd'hui, les historiens attribuent cet assassinat
à Ne Win contre la démilitarisation du gouvernement.
Le 5 janvier 1948, la Birmanie devient indépendante, aussitôt la Birmanie redevenue Myanmar
se divise, les tribus du nord et de l'est qui avaient combatu les japonais aux côtés des britaniques
se retrouvent dans l'opposition contre les birmans, les tribus de musulmans Rakhine combatent également
le nouveau gouvernement dirigé par U Nu, les communistes se forment en groupes armés et se révoltent,
même les Môns au sud-est que l'on croyaient assimilés aux Birmans se révoltent
sans compter les tribus et autres factions qui s'opposent au gouvernement et espèrent rester
indépendantes. En 1949, sur le point de renoncer au pouvoir en faveur
des communistes le gouvernement bénéficia du support de tribus montagnardes et reprend le
contrôle de l'ensemble du pays en 1951. Mais alors que le gouvernement ne faisait plus face
qu'à une minorité de groupes, factions armées et aux communistes, un autre problème
survint lorsque les forces du Guomitang de Tchang Kaï-chek repoussées par les
communistes chinois de Mao se réfugient au Myanmar et
avec l'appui des américains s'installent dans le nord du pays.
Alors que le gouvernement Birman entretenait des relations avec les américains, ces derniers
approvisionnaient les forces anti-communistes chinoises du nord auxquelles les birmans
étaient confrontés, ces forces vivaient également de la culture du pavot. Alors que
les intervenants étrangers s'enrichissaient allègrement, la situation économique s'aggravait
de plus en plus, aussi en 1953, les Birmans décidèrent de cesser leur partenariat avec les Etats-Unis
tant que les forces chinoises du Guomitang resteraient sur le territoire du Myanmar.
Les troubles politiques dégénérant en confrontations armées U Nu à la tête
de l'état depuis dix ans décida en 1958 de céder le pouvoir aux forces militaires dirigées par le
général Ne Win.
Après un sérieux nettoyage et quinze mois de représailles contre les rebelles Ne Win rétablit
l'ordre et la loi, en 1960 des élections replacent U Nu à la tête de l'état. Mais les heurts politiques
reprirent. Aussi en 1962, Ne Win après un coup d'état renversa le gouvernement, emprisonna U Nu pour six ans
et ses ministres, abolit le parlement pour le remplacer par un conseil militaire. Il conduit le pays
sur la voie du socialisme, en nationalisant les commerces, faisant fermer une multitude de
commerces tenus par les indiens et chinois, ceci furent expulsés du pays avec l'autorisation de
n'emporter qu'une centaine de kyats par personnes, bijoux inclus. Pour défavoriser les riches les
grosses coupures de 100 kyats furent supprimées. Des centaines de milliers de chinois et indiens
quittèrent le Myanmar.
Les émeutes de 1974.
Celles-ci furent déclenchées à la fin de 1974 par les étudiants lors de l'enterrement de l'ancien secrétaire
général de l'ONU U Thant opposant de Ne Win de longue date.
La situation politique aujourd'hui.
En 1981 Ne Win quitta son poste de président tout en restant à la tête de l'unique parti
politique autorisé au Myanmar le Parti du programme Socialiste Birman, il continuai à diriger
le pays depuis ce poste.
Le soulèvement de 1988.
En 1988, la baisse du niveau de vie entraîna des soulèvements de la population birmane
pour obtenir le retrait de leur gouvernement incompétent et de leur chef Ne Win.
Ce dernier sur le point de démissionner mais c'était trop tard, l'agitation populaire
avait pris trop d'importance et une répression sanglante de l'armée entraîna
plusieurs milliers de morts en quelques semaines.
Le parti socialiste birman soutenant Ne Win fut renomé parti de l'union national, mais
les successeurs étaient des hommes de Ne Win. Finalement après un pseudo coup d'état
toujours organisé par Ne Win un conseil d'état (le SLORC) fut nommé pour la restauration de la loi et
de l'ordre. Ce dernier institua la loi martiale et renomma officiellement la Birmanie, vestige
de la colonisation en Myanmar. L'opposition se forma sous l'égide d'un parti de la Ligue Démocratique
un gourvernement parallèle s'appuyant sur la consttitution d'après guerre tenta de se constituer
mais la population préfera se rallier à la charismatique Aung San Suu Kyi, fille du héro nationam
Bogyoke Aung San, parlant plusieurs langues dont le français et le japonais et marié à un anglais.
Devant le succès de cette jeune femme parmi la population le gouvernement assigna le
leader de l'opposition à résidence en 1989 jusqu'en 1995.
En 1990, des élections donnèrent une majorité au parti national démocratique soutenant
Aung San Suu Kyi par 392 sur 485 sièges. Mais le SLORC annula les élections et enferma
111 parlementaires et la majorité des responsables du partis ainsi que bon
nombre d'intellectuels.
En 1991, Aung San Suu Kyi reçu le Prix Nobel de la Paix.
L'occident proposa un embargo et l'isolement du Myanmar, aussitôt refusé par les pays de l'ASEAN,
la Thaïlande, la Malaisie, Singapour, l'Indonésie, les Philippines, considérant que le Myanmar
s'était isolé de lui-même, seul la Thaïlande cessa de lui acheter des pierres précieuses
et du bois lorsqu'en 1992 le Myanmar bombarda les tribus prodémocratiques Karen de l'est du
et le territoire Thaïlandais. Depuis le Myanmar et les Karens chrétiens ont attaqué
les camps de réfugiés Karen situés en Thaïlande et rappatrié de force ces derniers.
De l'autre côté à l'ouest se sont les musulmans de l'état Rakhine qui, en 1992 ont été
persécutés et se sont réfugiés au Bengladesh, depuis sous la pression du Commissariat
des Nations Unies plus de 115000 réfugiés musulmans ont pu retourner au Myanmar.
Depuis 1991, le Myanmar après avoir soumi les Karens à l'est et les Môns au sud
est beaucoup plus stable et se développe économiquement grâce aux investissements étrangers
de l'asie du sud est.
La Chine est depuis devenue le plus important soutien militaire du Myanmar et la route
du nord sert aux traffics d'armes militaires légaux mais également aux traffics illégaux.
En 1994, lors d'une visite officielle au Myanmar, le premier ministre chinois Li Peng, à réafirmé
le soutien inconditionnel de la chine au SLORC. C'est ce même ministre qui ordonna
la répression de la place Tien An Men en 1989.
Depuis plusieurs condamnation par la commission juridique nternationale de Genève
telles la violation des droits de l'homme, le déplacement forcé de population (plus de 500000 personnes),
l'arrestation ( voir les news ).
et l'enfermement de tout opposant au SLORC, l'emploi aux travaux forcées de la population
pour des infrastructures gouvernementales.
En 1995 un rapport d'expert a établi que la population locale fut réquisitionnée
pour la construction du gazoduc pour les besoins du consortium formé par les entreprises
française Total et américaine Unocal.
En 1995 le Myanmar fut condamné pour son recours au travail forcé. Depuis Aung San Suu Kyi
a été libérée, mais elle ne désire pas quitter son pays de peur de ne pouvoir revenir.
Aujourd'hui l'investissement étranger et l'apparition d'une classe moyenne permet au SLORC
de croire que cette classe ne s'opposerait pas à leur régime et relâche le joug qui pèse sur
la population depuis les soulèvements de 1988. En 1996, le Myanmar déclarait l'année du tourisme mais sur les 150000
touristes attendus seulement 30000 visitèrent le Myanmar.
La population au Myanmar.
Le Myanmar compte environ 46 millions d'habitants.
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