VOYAGE AU PETIT TIBET


La vallée du Zanskar, est ouverte aux voyageurs depuis le début des années 80. Le point d'entrée de la vallée est Kargil, ville hautement stratégique car proche de la ligne de cessez le feu Pakistan-Inde, en effet 7 kilomètres plus au nord derrière les collines se situe la région du Cachemire occupée illégalement par le Pakistan, des combats sporadiques dans les montagnes de l'Indus Kush entre les soldats des armées indiennes et pakistanaises se perpétuent depuis une dizaine d'années. Mais le problème existe depuis l'indépendance en 1947, époque où la région à majorité musulmane fut séparée en deux par un simple coup de crayon sur une carte de l'empire. Le fonctionnaire en charge de ce tracé avait pourtant pleine conscience des conséquences de ces choix de placer telle ou telle ville d'un côté ou de l'autre de la ligne de séparation mais la tâche était casiment insoluble et de nombreux affrontement en découlèrent entre les communauté musulmanes, sicks et hindous. Des trains entiers de sicks et hindous retournèrent à l'ouest vers Amritsar et réciproquement des trains complets de musulmans traversèrent la frontière dans le sens opposé. Les premiers convois passèrent sans problèmes, les derniers tenaient du cauchemar, les convois étaient des trains remplis de cadavres. De cet époque une haine et une crainte entretenues par certains groupes extrémistes subsistent parmis les différentes communautés. La vallée du Zanskar est, malgré sa proximité de la zone disputée entre l'Inde et le Pakistan, restée à l'écart de ces problèmes géopolitiques, et bien que la communauté musulmane soit grandissante, la majorité est encore bouddhiste. Mis à part la capitale seule enclave musulmane dans la vallée la majorité des habitants sont bouddhistes et se rattachent à l'école Gelugpa dont le chef spirituel est le Dalaï Lama. Mais la multiplicité des religions a son charme pour le voyageur, si des problèmes existent sur le plan politique, au quotidien les différentes communautés vivent relativement bien ensembles. Dans cet environnement, un simple voyage en bus devient multiculturel avec un chauffeur Sick au volant, un voisin musulman, un moine sur le siège de derrière récitant des mantras à cinq heures du matin et tout ce petit monde se retrouve lors d'une pose à Panikhar à huit heure du matin à la même table d'une tea house à boire du thé, nous proposons des gâteaux que toute la tablée accepte avec un large sourire. Le voyage s'annonce sous de bons hospices. Seuls les nombreux arrêts par les groupes armés, formés d'anciens indépendantistes et intégrés de forces dans l'armée officielle indienne, groupes de soldats aux tenues hétéroclites, l'un avec un bandeau noir sur la tête, un autre avec turban, un troisième tout vêtu de noir, tous avec une arme différente. Bref la première vision de ces groupes montant dans le bus pour un contrôle nous fait plus penser à des terroristes qu'à une armée régulière.



Carte du Zanskar


 

Parcours

Leh

Lehcapitale du Ladak, arrivée vers midi après le survol des vallées de Kulu et de l'Himalayen indien pour finir les vallées du Zanskar et enfin du Ladak, ces îlots de verdures au milieu d'un pays totalement minéral parfois entrecoupé de lacs turquoises. A l'atterissage après les contraintes administratives habituelles nous nous retrouvons très vite hors de l'aéroport où les rabatteurs des différents hôtels attendent les quelques voyageurs individuels débarquants de l'avion sans aucun accompagnateur. Notre choix se fait rapidement à la tête du rabatteur nous choisissons un Laddakis, sonam, travaillant dans un hôtel à la périphérie ouest de Leh, chambre au premier étage avec vue sur les montagnes de la chaîne du Ladak dont quelques unes sont enneigées, dans cour sous la fenêtre une vache cohabite avec les canards, poules, brebis...générant les seuls bruits perceptibles depuis notre maison temporaire. Les parties les plus interessantes de Leh restent le sud et le bazar, embroglio de rues traversant parfois un porche surmonté d'un stupa. Leh, point de départ de beaucoup de tours est envahie par les touristes en juillet, août. On peut donc aisément organiser




La vallée de l'Indus

La route de Leh à Kargil Nous quittons Leh vers huit heures direction plein ouest vers Alchi, la route longe l'Indus au milieu des montagnes beiges et ocres exemptes de toute végétation. Nous prenons un chemin de terre en direction de Likir, monastère au Bouddha géant, l'un des rares de la vallée, des souvenirs de Birmanie avec ces nombreux bouddhas géants ressurgissent... de belles peintures murales représentant le dieu Bhairabe, me voyant boîter, un moine me conseille de faire le tour derrière le monastère pour éviter la multitude de marches. Direction Alchi, l'un des plus vieux monastère de la vallée du Ladak. A l'approche du monastère nous traversons le minuscule village surplombant l'Indus, maisons typiques à toit plat. Le monastère, dont les scultures et charpentes en Tek sont un peu abîmées par le temps, est situé en bordure de l'Indus sur une falaise à plus de 100 mètres de hauteur, quelques pèlerins tournent dans le sens des aiguilles d'une montre. Après une pose dans l'un des deux restaurants du village sous les tilleuls nous repartons vers Lamayuru...

Lamayuru

Nous arrivons au soir à Lamayuru, le paysage paraît de plus en plus sauvage et également plus désertique lorsque l'on voit surgir à un détour de la route le monastère de Lamayuru perché au sommet d'un promontoir rocheux et surplombant la route sud de la vallée. L'infrastructure touristique est quasiment inexistante malgré le caractère exceptionnel de ce monastère.




Kargil

La route après Lamayuru est plutôt désertique, et le bleu du ciel tranche avec la couleur ocre des montagnes environnantes, pas une âme qui vive depuis notre départ, après une heure route nous faisons un arrêt rapide à Fotu La, endroit où la route culmine à plus de 4000 mètres et d'où nous pouvons admirer l'ensemble de la vallée, la vue à des airs de Kyber pass. Enfin nous poursuivons jusqu'à Mulbeck pour admirer le Bouddha géant sculté dans le rocher nous repartons vers Kargil à une heure de route. Notre arrivée à Kargil se fait sans encombre vers deux heures de l'après-midi, un sentiment étrange nous envahit l'impression d'avoir totalement changé de pays, de culture, tout d'abord la population revêtant le traditionnel habit également utilisé côté Pakistan ceci nous remémore des souvenirs de Gilgit dont la partie centrale de la ville est séparée du reste par un pont à structure d'acier du même style. Emmanuelle ne se sent pas à l'aise, bien que couverte de la tête au pied les habitants n'arrête pas de la déshabiller du regard. De l'autre côté du pont nous pouvons observer l'ensemble de la ville adossée à la colline sur la rive gauche de l'Indus.



Bus de Kargil à Padum

Départ de Kargil, il est deux heure et demi du matin et nous arpentons les rues dans la nuit sous la pleine lune, rapidement arrivé à la station de bus nous tentons en vain de trouver le notre avec difficulté l'ensemble des bus ne donnant aucun signe d'activité Seul deux hommes viennent vers nous bâtons dans la main ce qui caractérise des soldats chargé de sécurité civile. Après s'être rendu compte que nous sommes deux touristes à la recherche de leur bus il nous assiste dans notre recherche et nous indique le bus en question Nous attendons tranquilement devant dans l'ombre, puis arrivent deux hommes d'une soixante d'années à la stature impressionnante s'inquiétant de la destination du bus devant lequel nous attendons. Loin d'être vide, les premiers signes d'activitéc se font ressentir à l'intèrieur du bus, lentement nous voyons appraître notre chauffeur, le sick qui nous a vendu le billet au noir, son assistant durant la route s'occupant des manoeuvres difficiles, des bagages et des passagers. Route de Kargil à Padum, Premier stop dans la vallée du Zanskar, tout le monde investit un tea house nous nous retrouvons à une table à boire du black tea en compagnie de l'un des moines le chauffeur sick et les deux vieux musulmans kashmiris, plutôt multiculturel notre tablée. Après avoir offert des gâteaux à l'ensemble de la tablée les langues se délient un peu et nous constatons une ambiance décontractée entre tous ces gens en apparence si différents.





Juldo

Repas en compagnie de la milice Il est midi et le chauffeur nous arrête devant l'unique maison debout au milieu de la vallée, c'est un restaurant menu unique, dal rice pour tout le monde, après avoir commandé nous essayons de nous frayer une place à une table parmi la foule du bus, quand la milice rencontrée une heure plutôt réapparaît dans le restaurant pour se sustanter petit à petit nous constatons que nos compagnons de voyage cède la place à la milice, ayant commandé tardivement nous retrouvons à notre table avec sept hommes armés jusqu'aux dents de Kalashnikof, fusils de précision et lances roquettes, l'un d'eux déshabille littéralement du regard Emmanuelle et mon insistance à le regarder faire ne le dissuade pas de cesser de loucher sur elle. Un autre le nez dans son assiette pointe par négligence sa kalashnikov vers Emmanuelle puis le repas progressant l'arme s'oriente vers son chef. Quoiqu'il arrive je m'abstiens de toutes remarques en espérant qu'aucun incident ne viendra ternir notre voyage jusqu'à Padum. Alors que nous finissons notre repas seul nous deux entouré par une douzaine d'hommes armés répartis sur les deux tables du restaurant sont encore dans la salle les autres voyageurs attendant à l'extèrieur. La suite du voyage se passe tranquillemnt au rythme de superbes paysages défilant sous nos yeux, montagnes rocheuses suscitant des envies d'escalade, montagnes aux neiges éternelles, glaciers et très peu d'habitations. Seul signe de vie sur le parcours depuis le déjeuner, le monastère de Rangdum, les moines sont accueillants car ils ne voient pas beaucoup de touristes ces derniers temps, nous apprendrons pourquoi plus tard, c'est ce monastère qui a vu trois de ces lamas et une touriste allemande tués juste un mois plustôt. Un camion emmenant une touriste allemande et un kashmiri est arrivé sur la route face en contrebas du monastère et après avoir appelé les trois lamas cela aurait dégénéré pour une raison inconnue et les trois lamas ont été tués puis l'allemande en témoin génant Si le chauffeur a été retrouvé et emprisonné l'assassin cours toujours. L'un des moines demande à Manue une photo et se fait un plaisir de poser, d'autres moines plus agés arrivent pour poser également.



Escale avant Padum

Surni. Lorsque nous arrivons de nombreux pélerins et ladakis en costumes d'apparat avec des coiffes incrustées de turquoises, croisent notre route ils reviennent du festival du 15 août. Suni, petit village typiquement tibétains avec une dizaine de maisons et son monastère, up qui fut ensuite appelé le 1st Dalai Lama et Après avoir discuté avec Semdup à différentes étapes de notre périple en bus depuis le départ de Kargil celui-ci nous demande où nous dormons à Padum, ne sachant pas encore où nous logeons il nous propose de nous héberger pour la nuit. A la grande surprise du chauffeur nous débarquons à Surni, je le salue de la main, auquel il répond avec un large sourire. Deux minutes plus tard nous passons une petite cour fermée par un muret et pénétrons dans une maison typiquement ladakis, une étable au rez de chaussée des escaliers très raides, puis après avoir passé un couloir nous débouchons sur une large salle donnant accès elle même à une chambre et une cuisine avec le poële au centre. Les frères et soeurs nous souhaite la bienvenue, Semdup nous présente son père et sa grand-mère puis commande du thé, black pour Manue, un Tchae pour les autres, et nous propose de nous installer confortablement en attendant le repas en préparation, ce sera le plat régional ladakhis, la "thuka"
La soirée sera successivement une leçon d'anglais, puis de tibétain. A la nuit la famille s'installe dans la grande pièce centrale et sur la terrasse. Nous restons à l'intérieur pour dormir car l'attentat des trois lamas et de la touriste allemande à Rangdum plus à l'ouest dans la vallée survenue en juillet nous inquiète quelque peu.




Préparation du trek Padum - Darcha

A Padum de nombreux horseman cherchent d'éventuels client pour leur retour sur Darcha, en effet les guides de voyages indiquent tous ce trek depuis Darcha, les agences le proposant se trouvant à Manali. Nous n'avons donc que l'embarras du choix et il est inutile de marchander tant le prix est déjà bas. Mais Semdup se propose de nous trouver des horses man ainsi que de nous accompagner jusqu'à Darcha, (Carte du trek) Rigzin le Lama du monastère de Surni se joindra également à nous pour nous indiquer le chemin. Après d'âpres discussions nous nous aperçevons qu'il n'arrive pas à rassembler tout le matériel nécessaire à cette expedition, aussi nous trouvent-ils d'autres horseman un peu mieux équipé, il nous faudra tout de même compléter les ustensils de cuisine quelque couvertures en contre partie n'ayant pas pu récupérer de tente nous dormirons chez les locaux, à la belle étoile ou dans la tente des horseman pour les étapes de hautes altitudes et dans le monastère de Phuktal. Quand à la nourriture nous nous occupons des provisions à Padum, Trois kilos de farine d'orge, quatre de riz, trois de pommes de terre, des légumes carottes, tomates, des fruits dont trois kilos de pomme et des biscuits et autres fruits séchés. Il est convenu que la cuisine sera préparée par les horseman.




Reru

Reru, Nous sommes finalement partis assez tard, 10 heures et demie, au lieu de neuf comme prévu, inutil de dire que la chaleur est déjà importante nous longeons la rivière de Kargyak en remontant le courant, pleine est, de l'autre côté nous pouvons apercevoir le village de Shila, nous traversons plusieurs rivières avec de l'eau à mi-mollet la fraîcheur de l'eau est réconfortante il est près de 13 heure et le soleil tape très dur, après deux heures de marche nous passons le monastère de Bardan, une simple pose au pied de l'édifice nous éviteras de perdre trop de temps sur notre horaire d'autant plus que j'avance plutôt lentement avec ce pied en court de réeducation, alors que nous démarrons pour ce trek de quelques dix jours environ 120 km en ligne droite alors que je me suis séparé des béquilles il y a seulement 16 jours. Bref nous ponctuons notre marche, sous une chaleur toride malgré l'altitude de 3500 mètres, par de nombreuses poses casse-croûte jusqu'à notre arrivée au monastère de Mune où des lamas remplissent des géricanes d'eau courante issue d'une source plus en amont. Après nous être rafraîchi nous poursuivons vers le camp de Reru à encore 8 km. Des moines nous ratrapent rapidement et nous conseillent de suivre leur pas car il prennent un raccourci pour atteindre rapidement le village de Reru qui se trouve au delà du camp au bas de la vallée, nous tentons tant bien que mal de suivre leur rythme, si Emmanuelle tient le rythme je suis obligé de ralentir dans ce champ de pierres où il faut tous ses moyens pour avancer aussi hardiment que les moines. Au fur et à mesure que les moines s'éloignent devant nous et que nous progressons la vallée est e plus en plus verte et le soleil se couchant derrière nous le ciel face se sature de bleu, sur notre droite, plus au sud des sommets enneigés finissent la palette de couleurs, la scène devient de plus sauvage et les teintes tendent vers l'orange avec le soleil qui disparaît dans notre dos. Lorsque nous arrivons nous sommes plusieurs centaines de mètres au-dessus, unes dizaines de tentes dont celles de nos horsemen sont déjà installées au milieu un cour d'eau permet de se laver et de s'alimenter en eau. Un thé nous accueille et je profite de la rivière pour refroidir ce pied et soulager un peu la douleur. ........





Gelpo

Nous arrivons vers 5 heure après huit heures trente de marche. Nous sommes à quelques 35 kilomètres de Padum, et Surle village de deux maisons est à moins d'heure. A partir de Surle l'isolement n'est pas un vain mot car nous sommes à plus de quatre jours de de Darcha et derrière nous plus de deux jours nous séparent de Padum. En attendant les deux horseman ont adossé la tente contre le mur de la seule maison du coin et des araignées énormes en sortent constamment aussi décidons nous d'aller dormir au beau milieu de la prairie surplombant la Tsara. Etant encore à à un peu moins de 4000 mètres la température ne descend pas trop à la nuit et nous passons une relativement bonne nuit malgré l'apparition de la pleine lune vers les trois heures du matin qui nous divulgue à tous les passants qui pourrait marcher de nuit.



Phuctal

Après une nuit à la belle étoile et un bon petit déjeuner nous partons tranquilement vers Purni à seulement 12 km, quatre heures de marche tout au plus, nous remontons toujours la rivière Tsarap qui vire droit vers le nord, nous continuons le long d'un de ses affluents, la rivière Kargyak qui sera dans quelques jours notre guide jusqu'au Gamburajon et la Shingula pass, en attendant nous la traversons sur un pont de dalles de pierres placées entre deux troncs d'arbres et poursuivons plein nord vers Purni à moins de trois quart d'heure, enfin nous apercevons trois maisons nous continuons jusqu'à la deuxième pour boire quelques tasses de thé servit par la propriétaire qui se révèle être également l'Amchi du village. Juste derrière nous un moine assez âgé est assi en tailleur et récite des mantras à voix basses lus sur des fueilles de papier raidies par le temps. Comme tous les moines de la vallée il porte le bonnet jaune des Gelugpas. Notre présence ne semble pas l'importuner car il continu ces récitations sans se préocuper de notre conversation avec l'Amchi. Alors que nous continuons notre conversation deux trekkeurs arrivent l'un à pied, le second, apparement mal en point, sur un cheval guidé par un horseman, il semble sèrieusement malade car il descend péniblement du cheval, et d'une démarche titubante va directement s'allonger sous les arbres. Nous partons également sous les arbres, non loin de cet homme, afin de nous reposer à l'ombre au bord de la falaise face à la Tsarap. Pendant le repas en terrasse de l'unique restaurant le groupe de suisse Allemand rencontré la veille se joint à notre table l'unique du restaurant, ils reviennent déjà de Phuctal qu'ils ont visité rapidement en une heure avec cinq heures de marche aller retour, nous n'avons pas fini notre repas qu'il repartent déjà vers jal une heure plus loin pour y passer la nuit. Nous aperçevons le jeune trekkeur marchant, s'arrêtant regardant vers nous puis repartant vers l'autre terrasse pour manger quelque chose, il semble un peu désemparé et nous comprendrons pourquoi après notre retour de Phuctal. Quant à nous nous poursuivons notre route vers le monastère de Phuctal où nous espèrons pouvoir dormir ce soir , il est quatre heure et nous avons environ deux heures et demi de marche devant nous avant d'atteindre ce monastère perché à 4000 mètres dans la montagne au creux d'une grotte. La marche s'avère un peu difficile, beaucoup de passages dans une pente assez raide 150 mètres au dessus de la rivière, parfois le chemin se rétrecit pour ne faire que 20 centimètres de large à droite de la moraine dont les nombreux blocs semblent en équilibres au dessus de notre tête, à gauche 150 mètres de précipice, Emmanuelle ne semble pas génée par le vertige. Mon pas hésitant me fait ralentir. Le chemin me paraît bien le sac à dos me paraît lourd, nous avons dû les prendre ayant laissé les chevaux à Purni. Le chemin est à fleur d'eau, nous continuons en direction du monastère la lumière commence déjà à baisser à l'ombre de la Cha montagne juste à l'ouest qui culmine à plus de 5800 mètres, lorsque nous traversons la Tsarap affluent de la Kargyak Chu, à cet endroit la carte nous montre bien le changement de rive mains de l'autre une fourche nous fait hésiter entre les deux chemins se présentant, par chance un moine qui admirait le paysage depuis un bon quart d'heure disparaît en haut de l'un des chemins ce qui nous insite à le suivre. Le temps d'arriver en haut du chemin le moine a complètement disparu mais peu de temps après le monastère se découvre à nous, accroché au montagne. L'arrivée se fait sur le flan de montagne au milieu des chortens et des manis. Deux heures et demi de route, sur la carte c'est cinq kilomètres mais avec les nombreux virages nous avons parcouru certainement plus de 10 kilomètres. Alors que nous pénétrons dans l'enceinte de monastère les rues ne sont qu'une multitude d'escaliers. Les moines nous indiquent un chemin lorsque nous entendons la voix de l'allemande rencontré deux jours auparavant avant Pamule elle est penchée à l'une des fenêtres à plus de cinquante mètres au dessus de nous.. Elle vient à notre rencontre et nous indique le chemin dans ce labyrinthe d'escaliers, montant les escaliers je ne ressent plus les effets de l'altitude, il est vrai que nous ne sommes qu'à 3950 mètres. Nous pénétrons dans une salle réservée aux marcheurs de passage, à l'intérieur nous retrouvons outre son ami, deux autres voyageurs,un français et un espagnol, Benoït et Michaël qui sont ici depuis plusieurs jours...
La soirée passera très vite à boire du tchae, manger la soupe traditionnelle de nouille et fromage plat unique pour tout les résidents du monastère, nous continuons nos histoires de voyageurs tous les pays y passent, Népal, Tibet, Inde, Pakistan... Nous passons la nuit sur les mêmes tapis où nous sommes assis depuis la fin de l'après midi Les lamas nous conseillent d'assister à la Pudja à six heures du matin. Après une nuit de ronflements de la part des deux lamas dormant non loin de nous, nous sautons dans nos habits et filons vers la maison la plus élevée et complètement insérée dans une grotte, seule la façade est apparente. Après avoir enlevé nos chaussures, nous pénétrons à l'intèrieur,les moines des novices aux confirmés les plus agés sont déjà assis en tailleur sur tout le pourtour de la salle, nous les imitons les prières commencent rapidement et son ponctuées régulièrement par une pose où l'un des moines fait le tour pour servir le Tchae. Mon voisin un jeune novice de dix ans tout au plus me pose des questions à chaque intermède, puis se remet à prier au son des cymbales. Une Gamelle de tsampa passe de main en main. Une heure après nous sortons, entre temps le jour s'est levé et nous voyons tout les novices s'amuser et courir dans tous les sens. Après un solide petit déjeuner Tsampa, thé et biscuit une visite s'impose et nous assistons la classe des novices en pleine air sur la plus haute terrasse du monastère face à la montagne.



Purni

Après une petite randonnée d'une heure au dessus du monastère plus au nord sur le flan du mont Cha nous retournons au monastère récupérer nos sac et entamons notre descente sur Purni. Il est déjà une heure lorsque nous voyons disparaître le monastère derrière nous. Le retour sur Purni est beaucoup plus rapide que la veille, redescendant à 3300??? mètres et connaissant maintenant un peu mieux le chemin. ALors que nous arrivons, nous apercevons les quatres voyageurs rencontrés à Phuctal, qui nous ont précédé Je me dirige droit sur eux malgré la réticence de la part d'Emmanuelle à aller jusqu'à la terrasse de la guest house où ils se trouvent. Un présentiment de sa part, si l'accueil est chaleureux il est empreint d'une gravité que nous comprenons très vite, il s'agit du trekkeur apeçu la veille au même endroit, celui-ci est très mal voir perdu selon les dires de l'Amchi qui s'occupe de lui depuis ce matin. Benoït, Michael, et les deux allemands attendent après un docteur envoyè cherché tôt ce matin mais celui-ci n'apparaît pas. Nous proposons nos chevaux pour emmener le malade jusqu'au dispensaire de Padum, seul endroit où il pourrait être soigné décemment. Malheureusement nos caravaniers explique que cette personne ne peut être emmener suffisament rapidement, leurs chevaux en sont incapable, quoi qu'il en soit même s'ils ont raison nous pensons qu'il faut essayer tous ce qui est possible. Les habitants et l'Amchi ont déjà vécu cette mauvaise expèrience et cette dernière l'ayant osculté considère qu'il n'y a plus rien à faire. Aucun caravanier ne se proposera pour l'emmener. Nous nous sentons complèment impuissant face à cette situation, quand nous voyons arriver un couple avec des chevaux, je demande à la femme qui est en avance s'il n'y a pas de docteur dans leur groupe, elle rétorque que son mari l'est, en fait de groupe c'est un couple d'anglais voyageant en individuels, après lui avoir expliqué la situation elle précise alors que son mari que l'on apercoit au loin n'est que dentiste et ne pourra donc pas faire grand chose pour cet homme. Lorsque le dentiste arrive, celui-ci se rend directement vers le malade et utilise le stétoscope et reprend la tension très vite il l'ausculte plus précisément que nous l'avons fait, bien que respirant encore son poul est très faible et sa tension continue à baisser... Malheureusement rien ne pourra être fait et après de longues discussion à quelques mètres du malheureux, son fils décide de partir pour Padum, il sera accompagné de Benoît. Quant à nous



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