PhuctalAprès une nuit à la belle étoile et un bon petit déjeuner nous partons
tranquilement vers Purni à seulement 12 km, quatre heures de marche tout au plus, nous remontons
toujours la rivière Tsarap qui vire droit vers le nord, nous continuons le long d'un de ses affluents, la rivière Kargyak
qui sera dans quelques jours notre guide jusqu'au Gamburajon et la Shingula pass, en attendant
nous la traversons sur un pont de dalles de pierres placées entre
deux troncs d'arbres et poursuivons plein nord vers Purni à moins de trois quart d'heure, enfin nous apercevons
trois maisons nous continuons jusqu'à la deuxième pour boire quelques tasses de thé servit
par la propriétaire qui se révèle être également l'Amchi du village. Juste derrière nous
un moine assez âgé est assi en tailleur et récite des mantras à voix basses lus sur des fueilles de papier raidies
par le temps. Comme tous les moines de la vallée il porte le bonnet jaune des Gelugpas.
Notre présence ne semble pas l'importuner car il continu ces récitations sans se préocuper
de notre conversation avec l'Amchi.
Alors que nous continuons notre conversation deux trekkeurs arrivent l'un à pied, le second,
apparement mal en point, sur un cheval guidé par un horseman, il semble sèrieusement malade
car il descend péniblement du cheval, et d'une démarche titubante va directement s'allonger sous les arbres.
Nous partons également sous les arbres, non loin de cet homme, afin de nous reposer à l'ombre au bord de la falaise
face à la Tsarap.
Pendant le repas en terrasse de l'unique restaurant le groupe de suisse Allemand rencontré
la veille se joint à notre table l'unique du restaurant, ils reviennent déjà de Phuctal
qu'ils ont visité rapidement en une heure avec cinq heures de marche aller retour, nous n'avons
pas fini notre repas qu'il repartent déjà vers jal une heure plus loin pour y passer
la nuit. Nous aperçevons le jeune trekkeur marchant, s'arrêtant regardant vers nous puis
repartant vers l'autre terrasse pour manger quelque chose, il semble un peu désemparé et
nous comprendrons pourquoi après notre retour de Phuctal.
Quant à nous nous poursuivons notre route vers le monastère de Phuctal où nous espèrons pouvoir
dormir ce soir , il est quatre heure et nous avons environ deux heures et demi de marche
devant nous avant d'atteindre ce monastère perché à 4000 mètres dans la montagne au creux d'une
grotte. La marche s'avère un peu difficile, beaucoup de passages dans une pente assez raide
150 mètres au dessus de la rivière, parfois le chemin se rétrecit pour ne faire que
20 centimètres de large à droite de la moraine dont les nombreux blocs semblent en équilibres
au dessus de notre tête, à gauche 150 mètres de précipice, Emmanuelle ne semble pas génée
par le vertige. Mon pas hésitant me fait ralentir.
Le chemin me paraît bien le sac à dos me paraît lourd, nous avons dû les prendre ayant laissé
les chevaux à Purni. Le chemin est à fleur d'eau, nous continuons en direction du monastère
la lumière commence déjà à baisser à l'ombre de la Cha montagne juste à l'ouest qui culmine
à plus de 5800 mètres, lorsque nous traversons la Tsarap affluent de la
Kargyak Chu, à cet endroit la carte nous montre bien le changement de rive mains de l'autre
une fourche nous fait hésiter entre les deux chemins se présentant, par chance un moine
qui admirait le paysage depuis un bon quart d'heure disparaît en haut de l'un des chemins
ce qui nous insite à le suivre. Le temps d'arriver en haut du chemin le moine a complètement
disparu mais peu de temps après le monastère se découvre à nous, accroché au montagne.
L'arrivée se fait sur le flan de montagne au milieu des chortens et des manis.
Deux heures et demi de route, sur la carte c'est cinq kilomètres mais avec les nombreux virages
nous avons parcouru certainement plus de 10 kilomètres.
Alors que nous pénétrons dans l'enceinte de monastère les rues ne sont qu'une
multitude d'escaliers. Les moines nous indiquent un chemin lorsque nous entendons la voix
de l'allemande rencontré deux jours auparavant avant Pamule elle est penchée à l'une des fenêtres
à plus de cinquante mètres au dessus de nous.. Elle vient à notre rencontre
et nous indique le chemin dans ce labyrinthe d'escaliers, montant les escaliers je ne ressent
plus les effets de l'altitude, il est vrai que nous ne sommes qu'à 3950 mètres.
Nous pénétrons dans une salle réservée aux marcheurs de passage, à l'intérieur nous retrouvons
outre son ami, deux autres voyageurs,un français et un espagnol, Benoït et Michaël qui sont ici depuis plusieurs
jours...
La soirée passera très vite à boire du tchae, manger la soupe traditionnelle de nouille et fromage
plat unique pour tout les résidents du monastère, nous continuons nos histoires de voyageurs
tous les pays y passent, Népal, Tibet, Inde, Pakistan...
Nous passons la nuit sur les mêmes tapis où nous sommes assis depuis la fin de l'après midi
Les lamas nous conseillent d'assister à la Pudja à six heures du matin.
Après une nuit de ronflements de la part des deux lamas dormant non loin de nous, nous sautons
dans nos habits et filons vers la maison la plus élevée et complètement insérée dans une grotte,
seule la façade est apparente.
Après avoir enlevé nos chaussures, nous pénétrons à l'intèrieur,les moines des novices aux confirmés
les plus agés sont déjà assis en tailleur sur tout le pourtour de la salle, nous les imitons
les prières commencent rapidement et son ponctuées régulièrement par une pose où l'un des moines
fait le tour pour servir le Tchae. Mon voisin un jeune novice de dix ans tout au plus me pose des questions
à chaque intermède, puis se remet à prier au son des cymbales.
Une Gamelle de tsampa passe de main en main. Une heure après nous sortons, entre temps le jour
s'est levé et nous voyons tout les novices s'amuser et courir dans tous les sens.
Après un solide petit déjeuner Tsampa, thé et biscuit une visite s'impose et nous assistons
la classe des novices en pleine air sur la plus haute terrasse du monastère face à la montagne.
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